HP, Dell et Microsoft ont chargé leurs usines chinoises de faire le plein au cours du mois à venir. Une fois que Trump aura prêté serment, cette production sera compromise.
C’est une course contre la montre pour les fabricants de PC. Selon des sources de Nikei Asia, HP, Dell et Microsoft ont ordonné à leurs fabricants chinois d’augmenter considérablement leur production en novembre et décembre. Les fabricants souhaitent que le maximum de composants soient réalisés avant le 20 janvier, date à laquelle Trump prêtera serment en tant que président.
Tarifs d’importation
En effet, Trump n’aime pas la Chine et veut imposer de lourdes taxes à l’importation sur tout ce qui n’est pas purement américain. À partir de l’année prochaine, des taxes de 10 % seront imposées sur tous les types de marchandises entrant aux États-Unis depuis la Chine. Ce faisant, l’administration Trump fait volte-face par rapport à l’administration Biden, qui essayait juste d’amener l’industrie manufacturière sur le territoire américain par des incitations financières.
La taxe n’entrera en vigueur que lorsque Trump aura prêté serment, mais il ne tardera pas à adopter cette mesure. C’est l’un des rares éléments de la nouvelle politique qui soit déjà clair pour l’industrie technologique.
Terre promise
À long terme, les fabricants de PC sont obligés de transférer autant que possible leur production hors de Chine. Les tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, qui ne feront que s’aggraver sous Trump, signifient que la Chine n’est plus la terre promise de jadis. Dell et HP ont déjà relocalisé une grande partie de leur production au Viêt Nam et en Thaïlande. Microsoft cherche également une solution pour ses ordinateurs portables Surface. Ce projet ne sera pas achevé avant la fin de 2025.
Les fabricants devront toutefois réfléchir sérieusement à l’emplacement de leurs usines. Trump veut également imposer des tarifs d’importation aux pays voisins, le Canada et le Mexique. Pour HP, qui fabrique au Mexique ses ordinateurs portables professionnels destinés au marché nord-américain, c’est une double catastrophe.