Les données comme ingrédient secret : comment l’analytique produit du fromage

kaas sas analytics

Les producteurs de fromage ont des difficultés à assurer une qualité constante de leurs fromages. L’entreprise néerlandaise Notilyze a développé une solution fondée sur l’analyse des données pour augmenter l’efficacité de la production et réduire le gaspillage des ingrédients.

Le fromage est un véritable patrimoine culturel aux Pays-Bas. Chez nos voisins du nord, on aime si fort les fromages qu’il existe même un championnat néerlandais de dégustation de fromages, explique Colin Nugteren. Il est cofondateur de Notilyze, une entreprise basée à Rotterdam et spécialisée dans l’analytique. Pour Nugteren et son entreprise, il était alors une opportunité unique de donner des avis, de l’aide et des données à un producteur de fromage néerlandais. La réussite de ce projet de Notilyze lui a apporté une reconnaissance prestigieuse lors du récent SAS Hackathon.

Science exacte

Le fromage n’est pas un produit simple. Avant tout, il existe différents types de fromage, dont chacun a sa propre méthode de préparation. Pas besoin d’un expert pour savoir qu’un bloc de gouda très ferme est différent d’un fromage mou. Très précisément, les producteurs doivent parfaitement trouver l’équilibre entre quatre facteurs pour arriver au type de fromage de leur choix : l’humidité, l’acidité, la matière grasse et le sel.

« La difficulté de la production de fromage consiste à travailler avec des organismes qui transforment le lait en fromage. De plus, la qualité du lait varie énormément selon que les animaux vivent principalement à l’intérieur ou dehors. Mais les conditions dans l’usine jouent également un rôle : la température, combien de temps les machines tournent… La moindre différence de fonctionnement a un impact sur la consistance. De plus, les producteurs doivent produire du fromage sans cesse », explique Nugteren. À cause de la combinaison de tous ces facteurs, les rendements sont généralement faibles dans l’industrie fromagère, résultant en un énorme gâchis de litres de lait.

Trois problèmes, trois solutions

Les données sont la solution à tout problème, a pensé Nugteren. « Nous avons organisé une réunion avec les « techniciens du fromage » et il en est ressorti trois problèmes. Un premier problème était que l’analyse des données fait perdre trop de temps aux producteurs. Les deuxième et troisième problèmes sont les grandes variations des matériaux bruts et que les ajustements du processus de production demandent beaucoup de ressources. »

« Évidemment, tout commence par des données : si on n’en a pas, tout s’arrête », souligne Nugteren. « Grâce aux données, on peut découvrir des informations, par exemple quels sont les fromages les plus et les moins produits. Et grâce à notre partenaire, on a pu accéder à ces données. »

Après, il fallait rendre ces données concrètes. Nugteren explique comment son équipe y est parvenue : « À l’aide de SAS Viya, nous avons créé des tableaux de bord pour montrer les corrélations entre les variables. Cette méthode permet de faire des analyses beaucoup plus rapidement, car il n’est pas nécessaire de collecter des données ou de manipuler des fichiers Excel d’abord. Ensuite, nous avons construit un modèle prédictif pour conjecturer ce qui arrive quand on modifie une variable. Le fabricant peut ainsi apporter des modifications plus proactivement, sans devoir toujours attendre le résultat. Le troisième niveau consiste à transformer ces prédictions et ces analyses en un modèle qui peut prendre des décisions pour le producteur. Il faut toutefois encore les mettre en pratique. »

Plus de production

Un célèbre chef flamand de la télé demanderait maintenant ce que nous avons appris aujourd’hui. Grâce à ce projet, Nugteren est convaincu que les données peuvent conduire à des rendements plus élevés et donc à moins de gaspillage de lait et d’autres ingrédients. À ce stade, il est trop tôt pour vraiment parler de rendements, mais tout indique que c’est un succès. Notre modèle pour les fromages classiques est déjà bon, mais il peut être amélioré à l’infini. Mais, pour le moment, je pense qu’il est possible d’augmenter le rendement d’au moins sept pour cent. »

Tout commence par des données : si on n’en a pas, tout s’arrête.

Colin Nugteren, Notilyze

SAS Hackathon

Cette année, lors du Hackathon mondial annuel organisé par SAS, Notilyze a été nommé champion dans la catégorie Fabrication. C’est la troisième année consécutive que Notilyze reçoit un trophée. Une belle reconnaissance pour Nugteren et ses collègues : « Cela nous permet de creuser plus profondément et d’apprendre davantage sur le sujet du traitement des données. SAS et nous partageons de nombreux clients, donc nous sommes ravis de recevoir ce bel « sceau d’approbation ».»


Cet édito a été écrit en collaboration avec SAS.

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