Rendre nos villes plus intelligentes : les leçons que nous pouvons tirer des bâtiments publics

Jerry Garcia

Pendant des années, beaucoup de nos villes ont promis d’adopter la technologie numérique qui fait désormais partie de nos vies. Elles ont assuré vouloir passer de jungles de béton ordinaires à des centres urbains intelligents. Mais, malgré ces promesses, la plupart des villes sont encore à la traîne en matière d’infrastructure numérique de base, comme la connexion sans fil dans les lieux publics.

Chez Aruba, nous avons vu comment nos partenaires – qui ont exploité de grands espaces publics ces dernières années – ont procédé à des transformations rapides afin d’offrir à leurs visiteurs de véritables expériences intelligentes. Et nous pouvons tirer beaucoup d’enseignements des leçons qu’ils ont apprises.

Sans rentrer dans les détails, les grands espaces publics peuvent être vus comme de petites cités – ils répondent aux besoins de dizaines de milliers de visiteurs, les aident à s’orienter, relient leurs itinéraires et fournissent une expérience sur mesure en fonction de leurs préférences, tout en veillant également à la sécurité publique et à la continuité des activités. Dans cette optique, nous avons procédé à une sélection des principales innovations dans les espaces publics qui constituent, selon nous, de bons points de départ pour les villes désireuses d’œuvrer à leur transformation intelligente.

Offrir des expériences numériques optimisées en périphérie

La tendance à l’expansion des villes et le désir croissant des utilisateurs de disposer d’une connexion Wi-Fi stable en tout lieu ont pour conséquence que les capacités des centres de données concentrés sont vite dépassées.

Aujourd’hui, nous évoluons vers un modèle toujours plus proche des limites du réseau – ce qui signifie que nos centres de données déménagent progressivement vers les endroits où les données sont créées par les utilisateurs finaux. Ce déplacement vers la périphérie est en partie motivé par la nécessité d’exploiter les données de nouveaux appareils disposant de la 5G, de l’IoT ou de l’IA, afin de créer des expériences connectées en temps réel. Selon Gartner, en 2025, 75 % de nos données devront être traitées, analysées et utilisées en lisière du réseau.

Les villes doivent s’assurer que leur infrastructure réseau soit aussi mobile que leurs habitants. Et bien que la création de réseaux pour des centaines de milliers d’utilisateurs ne soit pas une sinécure, les villes peuvent, à l’aide de points d’accès stratégiquement placés – en intérieur comme en extérieur – contribuer à une expérience Always-on cohérente.

Bien qu’à une échelle un peu moindre, la couverture réseau des universités en est un bon exemple, surtout sur les campus urbains. Aruba a travaillé récemment avec l’Université de Cambridge afin de mettre en place 4 500 points d’accès à travers toute la ville et offrir une couverture totale du réseau Wi-Fi aux étudiants de l’université. À présent, certains stades sportifs installent également ce type de couverture de points d’accès, tant sur le terrain que dans les environs présentant une haute densité de connectivité, comme les stands de boissons et de nourriture. Ces deux exemples démontrent qu’il est possible de fournir un Wi-Fi de qualité supérieure dans de vastes zones – nos villes n’ont qu’à voir grand !

Localisation et services de localisation

Une autre leçon que les villes peuvent tirer des grands espaces publics est la manière dont ils arrivent à améliorer l’expérience des habitants ou des visiteurs grâce à la puissance des services de localisation. Que ce soit dans des stades sportifs ou des salles de concert, les services de localisation sont depuis longtemps utilisés par les bâtiments publics pour offrir aux fans une meilleure expérience, et cette technologie ne cesse d’évoluer au fil du temps.

Pendant la pandémie, les services de localisation dans les grands espaces publics sont devenus aussi importants pour la sécurité que pour l’expérience – avec des entreprises qui devaient tracer les visiteurs pour le suivi des contacts. Mais aussi pour permettre une expérience sans contact (via diverses apps), par exemple en donnant aux clients l’opportunité de commander directement leurs plats et boissons à table.

Avant la pandémie, Aruba avait collaboré avec différents clients pour proposer ce type de services. C’est ainsi que, en 2018, la ville de Bilbao nous avait demandé notre aide pour en faire la ville la plus intelligente et la plus connectée d’Espagne.

En se servant de balises d’Aruba BLE (Bluetooth beacon tracking) disposées à des endroits stratégiques, la ville a pu augmenter l’implication de ses habitants via des apps mobiles sensibles à l’emplacement. Au total, 180 de ces balises ont ainsi été installées dans des abribus, afin que les citoyens aient facilement accès aux informations du réseau.

De nos jours, tout le monde, citoyens et touristes confondus, peut se connecter à travers la ville. Bilbao est désormais inondée de connectivité dans tous les bâtiments publics, les musées, le stade de football, les parcs et places publiques. Avec plus de 1 500 points d’accès dans la ville, les utilisateurs ne sont jamais à plus de 300 mètres d’une connexion Wi-Fi.

Ne pas laisser les travailleurs sur le carreau

Se concentrer sur l’expérience des habitants et des touristes, c’est génial, mais qu’en est-il de ceux qui travaillent en coulisse ? L’une des principales leçons que nous pouvons tirer de la pandémie est que l’expérience des travailleurs est aussi importante que celle des clients ou des utilisateurs. Et par travailleurs, nous entendons aussi bien les membres du personnel en général que ceux de l’équipe informatique.

Alors que la numérisation est à l’ordre du jour dans toutes les entreprises, le personnel IT est très demandé. La satisfaction au travail est plus que jamais essentielle. Les ingénieurs hautement qualifiés ne veulent pas effectuer de tâches ennuyeuses – un gaspillage de leur temps et de leurs capacités, et une source d’insatisfaction. Les villes intelligentes devraient dès lors se pencher sur le développement des réseaux autonomes afin de dégager du temps pour les équipes informatiques souvent très occupées et surchargées. C’est ce qu’a fait le club de baseball des Texas Rangers. Comme l’explique le vice-président chargé de la technologie informatique du club, Michael Bullock : « Vu que nos techniciens hautement qualifiés effectuent moins de tâches ennuyeuses, nous utilisons nos moyens plus judicieusement, mais, en outre, nous leur montrons que nous apprécions leurs compétences en leur confiant des projets plus critiques au sein de l’organisation. »

Les villes intelligentes ont aussi besoin de personnel mobile qui puisse aller à la rencontre du public pour mieux le servir. Avec un réseau omniprésent, les travailleurs peuvent conserver leur connexion tout en se déplaçant dans les bâtiments publics et dans la ville en général – un gain d’efficacité à bien des égards.

Accueillir différents types d’utilisateurs

Cs diverses expériences désormais accessibles à une multitude d’utilisateurs du réseau vont de pair avec de nouvelles questions de sécurité. Tout comme dans une ville, les espaces publics doivent souvent faire face à un large spectre de groupes d’utilisateurs, dont des fans, des entreprises et du personnel – qui ont chacun leurs exigences en matière de bande passante et ont besoin d’un accès un peu différent au réseau.

Dans le cas du parc animalier belge Pairi Daiza, les visiteurs doivent pouvoir poster des photos sur les réseaux sociaux tandis que les organisateurs d’événements doivent pouvoir proposer la diffusion en streaming par les utilisateurs professionnels. Un outil de gestion centrale du réseau et de la stratégie est ici d’une importance capitale, afin que les villes puissent fixer des règles stratégiques et les appliquer en temps réel, pour gérer ainsi efficacement comment les utilisateurs et les appareils établissent des connexions et ce à quoi ils ont accès.

Des leçons pour l’avenir

Alors que les attentes en termes de connectivité augmentent de manière exponentielle, nos villes doivent innover pour rester dans la course. Bien que les grands bâtiments et lieux publics soient plus petits que des cités, ils leur offrent quantité d’enseignements et peuvent fournir des exemples utiles aux villes qui ambitionnent de proposer des expériences numériques tant convoitées par leurs visiteurs et habitants.

Ceci est une contribution de Jerry Garcia, country manager Aruba Network Belux. Pour plus d’informations sur leurs solutions, veuillez cliquer ici.

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