Du multi-cloud à l’informatique quantique : 5 prédictions pour 2023

Pandémie, crise économique, sans oublier une guerre… Nos entreprises ont sérieusement été mises à l’épreuve ces dernières années. Prédire ce qui nous attend en 2023 n’a donc rien de simple. Voici, quoi qu’il en soit, les cinq grandes tendances que NetApp identifie pour l’année à venir.

1. L’essor du cloud évolué et du multi-cloud se poursuit

Un nombre croissant de services migrent d’un environnement sur site vers le cloud, ce qui aura pour effet d’encore accentuer l’importance du multi-cloud en 2023. Le cabinet d’études Gartner s’attend même à ce que les dépenses consenties pour des investissements sur site comparés à des investissements cloud atteignent un point de basculement d’ici 2025.

Cette prédiction d’une migration vers le cloud n’a évidemment rien de surprenant mais nous nous attendons à ce que la tendance s’accélère encore pendant l’année à venir. Il s’agit là, d’une part, de la conséquence des problèmes touchant la chaîne d’approvisionnement qui poussent les clients à envisager, pour leurs achats, d’autres solutions que des matériels à installer sur site. D’autre part, cette évolution s’inscrit pour eux en soutien des objectifs de durabilité qu’ils se sont donnés.

L’adoption rapide du multi-cloud est un phénomène encore plus intéressant. On constate ainsi que 89% des entreprises utilisent d’ores et déjà plusieurs clouds pour gérer les services IT, leurs activités et leur infrastructure. Certaines entreprises ont sans doute atterri par nécessité, voire même par hasard, dans un tel environnement multi-cloud.

Cette prédiction d’une migration vers le cloud n’a évidemment rien de surprenant mais nous nous attendons à ce que la tendance s’accélère encore pendant l’année à venir.

Stephane Jacobs, Senior Manager Solutions Engineering Belux & Defino chez NetApp

En raison des problèmes touchant la chaîne d’approvisionnement, elles se sont adressées à plusieurs fournisseurs cloud qui leur garantissent la sécurité, l’évolutivité et la flexibilité nécessaires à leur innovation en dehors de leur centre de données. Résultat : les choses sont devenues inutilement complexes. En conséquence de quoi les entreprises se tournent désormais de plus à plus vers des services mutualisés pour l’ensemble des clouds.

2. Les entreprises recherchent des compétences spécialisées

Le basculement vers le multi-cloud a également un impact sur le fossé des compétences auquel les entreprises font face depuis déjà plusieurs années. La féroce guerre pour le recrutement de talents et pour leur fidélisation se déplace vers l’attraction de compétences spécialisées. Il n’est en effet pas simple de trouver des profils ayant des compétences dans un type spécifique de cloud. Constituer des équipes qui peuvent travailler dans plusieurs clouds se transforme dès lors en un véritable défi et demeurera un sujet central bien au-delà de 2023.

Les entreprises ont par ailleurs besoin d’équipes qui soient capables d’innover et de construire. Toutefois, si les employés effectuent exclusivement des tâches d’exécution, il reste peu de place pour cette innovation. Au final, les entreprises privilégieront de plus en plus le potentiel par rapport au talent. Raison pour laquelle elles doivent également être prêtes à procurer aux membres de leur équipe la formation dont ils ont besoin pour réussir.

3. Les fournisseurs doivent pouvoir démontrer qu’ils sont durables

L’importance du développement durable ne fera que s’accentuer en 2023. A tel point que les clients IT exigent de plus en plus de disposer de données pouvant étayer les affirmations de leurs fournisseurs. Ces derniers doivent démontrer qu’ils tendent bel et bien vers une durabilité renforcée de leur chaîne de valeur et qu’ils proposent des produits qui supportent la demande de solutions durables. Ils devront s’investir davantage dans l’accroissement de l’efficience énergétique de leurs installations et de leurs équipements.

Par ailleurs, les clients doivent consacrer des moyens à la catégorisation de leurs données et à l’analyse de ce qui réside réellement dans le cloud. Si l’on considère que 68% de nos données ne sont utilisées qu’une seule fois, le fait de déplacer des données non utilisées vers le cloud pourrait avoir un impact positif sur la planète. En effet, dans le cloud, les données peuvent être organisées en couches et être conservées sous forme de données froides (“cold storage”).

4. Les cyber-stratégies mettent l’accent sur la détection et une restauration rapide

Un virus, une crise économique, une guerre… Le monde actuel constitue un terrain idéal pour la cyber-criminalité. Les entreprises doivent dès lors augmenter continuellement leur cyber-résilience. Elles s’appuient plus que jamais sur des outils IT pour protéger leurs données 24 heures sur 24 et être en mesure de les restaurer rapidement.

Les entreprises ont conscience que la question n’est plus de savoir si elles seront victimes d’attaques mais bien à quel moment et à quelle fréquence. Par le passé, une stratégie de cyber-sécurité visait essentiellement à anticiper une attaque. Désormais, il s’agit bien davantage de modalités de réaction pendant une attaque et de la manière de récupérer rapidement après un incident. En 2023, les mots-clé en matière de cyber-sécurité sont détection, protection et restauration.

5. L’informatique quantique hybride passe de la théorie à la pratique

Certains éléments constitutifs de la technologie AI seront transférés vers des systèmes quantiques. Un brassage entre calcul hautes performances (HPC) traditionnel et informatique quantique permettra de résoudre certains des problèmes les plus complexes. Cette tendance oblige les entreprises à réfléchir davantage au chiffrement de leurs données. Les criminels se montrent de plus en plus créatifs lorsqu’il s’agit de dénicher des portes dérobées.

Les criminels se montrent de plus en plus créatifs lorsqu’il s’agit de dénicher des portes dérobées.

Stephane Jacobs, Senior Manager Solutions Engineering Belux & Defino chez NetApp

Les entreprises doivent faire preuve de capacités tout aussi avancées dans le registre des mesures de protection. Même si cela ne se produira pas du jour au lendemain, nous devons prendre conscience que l’informatique quantique constituera une menace pour le chiffrement des données. Alors que nos ordinateurs actuels ont besoin de dizaines d’années pour briser des algorithmes de chiffrement, les potentiels quantiques seront en mesure de casser les protocoles de chiffrement existants en moins d’une décennie.

Imaginez que vous conceviez et construisiez un avion de combat militaire – un processus qui qui exige facilement plus de dix ans de travail. L’appareil est ensuite utilisé pendant vingt ans. Après quoi, toutes les données au sujet de l’avion et de ses missions doivent encore demeurer secrètes vingt ans de plus. Au total, l’information doit donc être protégée pendant plus de 50 ans. Pendant toute cette période, un cyber-criminel n’a besoin que d’une seule occasion pour dérober les données et attendre ensuite patiemment que la puissance quantique nécessaire soit disponible pour tout déchiffrer. Il nous faut dès lors réfléchir beaucoup plus à la manière dont nous protégeons nos données et tenir compte à la fois de méthodes de vol simples et de techniques de chiffrement et de déverrouillage plus évoluées.

C’est par ailleurs tout naturellement une bonne chose que nous accomplissions des progrès en matière de cyber-sécurité et que nous tendions vers une approche basée sur le cloud qui nous permet de résoudre des problèmes qui, jadis, paraissaient insolubles.

Ceci est une contribution de Stephane Jacobs, Senior Manager Solutions Engineering Belux & Defino chez NetApp. Pour plus d’informations sur leurs solutions, veuillez cliquer ici.

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