Apple lance Apple Intelligence pour combler son retard

Sachant qu’elle ne peut plus ignorer l’IA, Apple a présenté Apple Intelligence lors de la conférence WWDC : une suite de fonctions d’IA pour ses téléphones et ses ordinateurs, comprenant des fonctionnalités très similaires à celles que les concurrents ont lancées auparavant, mais mieux intégrées.

Un an et demi après le lancement du ChatGPT, Apple conclut qu’il faut travailler dur pour rattraper la concurrence. Lors de la WWDC 2024, le spécialiste de la téléphonie et de l’informatique présentera Apple Intelligence. Cette suite de solutions d’intelligence artificielle est destinée à l’iPhone, au Mac et à l’iPad. Les nouvelles fonctionnalités suivent celles lancées par Google et Microsoft l’année dernière. Il faudra cependant un appareil Apple moderne pour commencer à l’utiliser.

Une intégration parfaite

Apple n’annonce rien de nouveau dans le domaine de l’Apple Intelligence, mais presque tout est mieux intégré que les implémentations qui existent aujourd’hui. Les fonctionnalités intelligentes d’Apple fonctionnent dans l’ensemble de l’écosystème Apple et sont conscientes du contexte personnel de l’utilisateur (basé sur les e-mails, le calendrier, les contacts, les messages…).

Tout d’abord, on peut parler (en anglais) à son iPhone, en posant des questions qui ont un impact sur toutes les applications. Apple donne quelques exemples : « Montrez les fichiers que Joz a partagés avec moi la semaine dernière », ou « Lisez le podcast que ma femme m’a récemment envoyé ».

Ce type de commande vocale nécessite une connaissance approfondie de la requête et des applications qui la supportent. Elles démontrent que l’intelligence d’Apple est intégrée à l’iPhone lui-même, et qu’il ne s’agit pas d’une application distincte qui s’y superpose. De plus, les fonctionnalités de l’IA aident à améliorer le système d’exploitation. Par exemple, Apple peut voir quelles notifications ont la priorité, ce qui est similaire aux fonctionnalités qu’Android propose depuis des années.

Génération d’images sans invites

Apple présente aussi la génération d’images, directement dans les applications et, là encore, en fonction du contexte. Par exemple, on peut créer une caricature d’un contact qui fête son anniversaire pour l’envoyer comme carte d’anniversaire. Il est également possible de personnaliser les emojis. Cette fonction porte le nom obscur de Genmoji.

Il faut une bonne invite pour faire une belle image, et Apple se charge de ce défi pour les utilisateurs. On peut sélectionner des éléments tels que des lieux, des objets et des personnages dans un « Image Playground », et Apple Intelligence génère des images à partir de ces éléments.

Apple utilise aussi les nouvelles possibilités de GenAI pour aider à écrire. Il est possible de réécrire, de résumer ou de corriger des e-mails grâce à l’IA, tout comme Google et Microsoft l’ont fait précédemment. Apple ajoute un autre détail utile : dans l’application de messagerie, Apple Intelligence ne montrera pas la première phrase d’un e-mail sous la ligne d’objet, mais plutôt un bref résumé du contenu.

ChatGPT

Apple a également conclu un accord avec ChatGPT pour intégrer le chatbot dans iOS, macOS et iPadOS. GPT-4o servira en quelque sorte d’aide de secours à Siri, qui fera appel à ChatGPT pour résoudre les questions auxquelles elle ne sait pas répondre elle-même.

Cela se fera uniquement avec une autorisation explicite, car Apple se vante de ne pas utiliser ou partager les données des utilisateurs. Apple Intelligence résoudra les questions liées à l’IA sur votre appareil si elle le peut, ou dans le cloud si elle le doit. Dans le dernier cas, l’invite et les données pertinentes devront être transférées dans le cloud pour y être traitées, mais Apple insiste sur le fait que ce traitement sera privé et qu’aucune donnée ne sera stockée.

En automne et pas pour tous

L’annonce de ces nouvelles fonctionnalités faite par Apple lors de la WWDC 2024 n’est que pour l’avenir. L’entreprise les déploie à partir de l’automne pour iOS 18, iPadOS 18 et MacOS Sequoia, à condition que le matériel sous-jacent soit un iPhone 15 Pro (Max), ou un iPad ou un Mac doté d’un Apple M1 ou plus récent. La langue du système doit également être l’anglais. Cependant, la fonctionnalité est disponible gratuitement pour ceux qui disposent du matériel et des logiciels nécessaires.

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