Alors qu’il semblait initialement n’affecter que certaines puces de bureau d’Intel, un bogue semble être présent dans tous les processeurs Raptor Lake et Raptor Lake Refresh avec un TDP élevé. De nombreux ordinateurs de bureau et stations de travail sont potentiellement touchés.
Intel a essayé de classer ce problème comme un problème marginal et rare, mais il semble qu’il s’agisse en fait d’un problème courant : une bonne partie de la gamme récente de processeurs du fabricant souffre d’un problème de plantage. La cause du problème n’est pas encore claire. Les CPU Intel construits sur les architectures Raptor Lake et Raptor Lake Refresh sont victimes de ce problème si les composants ont un TDP supérieur à 65 watts.
L’instabilité et la confusion
La problématique principale est l’instabilité des puces. Ce sont surtout les joueurs qui rencontrent des comportements étranges et des plantages de systèmes. Il devient de plus en plus évident qu’un défaut inhérent, mais peu clair, doit être à l’origine des puces elles-mêmes.
Même si le problème est déjà connu depuis un moment, il est encore plus visible depuis quelques semaines. En effet, Intel a publié des communiqués contradictoires. Par exemple, le spécialiste des processeurs ne savait pas quelle était la cause réelle du problème, tout en niant que des puces d’ordinateurs portables présentant des symptômes similaires étaient sujettes au même problème. Peu après, une solution est soudainement apparue sous la forme d’un correctif imminent, mais il est vite devenu clair que même Intel n’était pas aussi sûre que ce correctif résoudrait le problème de base.
Des dommages irréversibles
Maintenant, The Verge révèle à quel point le problème est sérieux. Un porte-parole a confirmé que toutes les puces Raptor Lake et Raptor Lake Refresh pour ordinateurs de bureau dont le TDP est supérieur à 65 watts sont déjà susceptibles d’être touchées par le bogue. Si une puce est affectée, Intel ne nie pas que les dommages sont permanents.
Un bogue d’Intel dans les puces K, KF et KS, ainsi que d’autres puces avec un TDP de plus de 65 watts, des 13ème et 14ème générations d’Intel, cause une dégradation potentielle. Le problème est lié à l’instabilité causée par des voltages plus élevés. Un correctif peut arrêter la dégradation, mais pas réparer les dégâts. Avec ces puces, le surcadençage est une très mauvaise idée, bien que les modèles K soient juste commercialisés comme étant surcadençables.
Aucun rappel
Malgré le problème, Intel a décidé de ne pas rappeler les produits. Les clients concernés peuvent toutefois contacter le service clientèle et recevront en principe un composant de rechange. On ne sait pas encore si Intel prolongera la garantie des processeurs concernés. Grâce au correctif prévu, la dégradation des puces devrait être limitée et, en théorie, les performances ne devraient pas être trop affectées.
Par ailleurs, Intel ne confirme toujours pas que les puces pour ordinateurs portables sont également sujettes au même problème, mais ne nie plus que c’est possible. Il est clair que le fabricant de CPU se trouve dans une situation délicate, car son architecture de CPU, qui a été largement adoptée, présente des défauts. Plus que jamais concurrencé par AMD et Qualcomm, Intel aimerait éviter ce genre de problèmes. Après tout, ils ternissent l’image d’Intel en tant qu’expert ultime en matière de processeurs.