Agoria a peur de la survie de 2 000 emplois dans le secteur des TI

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La fédération sectorielle Agoria lance un cri d’alarme. La croissance de l’informatique belge est menacée par les coûts élevés des salaires et de l’énergie, qui entraînent une insécurité de l’emploi.

Agoria craint que 2 000 emplois dans le secteur technologique belge ne disparaissent d’ici à 2023. Selon la fédération sectorielle, les problèmes sont causés par le coût élevé de l’énergie et des salaires. Cette situation contraste fortement avec les années précédentes, où la croissance était la norme. Pour cette année, Agoria prévoyait initialement 7 000 nouveaux emplois.

Cette année, même les problèmes d’approvisionnement pendant la Covid-19 ou la guerre en Ukraine n’ont pas suscité d’inquiétude. On croyait que 2022 se terminerait quand même avec une croissance de deux pour cent dans le secteur. L’année prochaine, il n’en restera pas beaucoup, selon Agoria. Le groupe d’intérêt prévoit une croissance d’un demi pour cent, à condition que la situation économique ne se détériore pas davantage.

Énergie et inflation

Les prix élevés de l’essence, l’inflation vigoureuse et la hausse des coûts salariaux en sont les causes directes. Comme d’autres organisations d’employeurs, Agoria soupçonne une indexation automatique des salaires. Le monde de l’informatique connaîtrait ainsi un handicap salarial croissant.

C’est d’autant plus dangereux dans un paysage où les talents se font rares. Le New York Times a noté plus tôt aux États-Unis (où l’inflation est plus faible) que les entreprises technologiques souhaitent toujours conserver leurs employés talentueux malgré les conditions économiques, car elles ne veulent pas les perdre lorsque la croissance reviendra.

Il reste à voir si cette stratégie est réalisable et abordable pour nous. Agoria calcule que l’ensemble du secteur aura environ 10 milliards d’euros de coûts supplémentaires au cours de l’année prochaine. Les emplois qui arrivent ne compensent plus les emplois perdus.

Dissociation de l’électricité et du gaz

Agoria ne préconise pas la suppression de l’indexation, mais plutôt une dissociation des prix de l’électricité et du gaz naturel. La réduction des coûts de l’énergie donnerait déjà une marge plus large. Le secteur de la recherche et du développement en particulier ne devrait pas en subir les conséquences, selon Agoria, car il s’agit d’un atout pour notre pays que nous ne voulons pas perdre.

Le secteur des technologies au sens large est l’un des plus importants de notre pays, avec près de deux mille entreprises représentant 324 000 emplois directs.

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