Si vous souhaitez actuellement commercer avec l’Amérique, vous feriez mieux de ne pas être une entreprise chinoise. Les nouveaux projets de la Securities and Exchange Commission (SEC) visent cette fois les sociétés étrangères cotées sur les bourses américaines. Désormais, ce groupe devra coopérer comme il se doit avec l’inspection américaine des données financières.
Les États-Unis poussent les entreprises chinoises encore plus loin dans le coin. Cette fois-ci, les entreprises chinoises cotées sur les bourses américaines sont en difficulté. La SEC révèle son intention de forcer les entreprises étrangères à faire vérifier leurs données financières par les États-Unis. Les entreprises qui refusent de coopérer risquent de disparaître du New York Stock Exchange et du NASDAQ d’ici à trois ans.
Action ciblée
Les règles de la SEC sont rédigées en termes généraux et s’adressent à toutes les entreprises étrangères. En réalité, deux pays sont visés, a déclaré le président de la SEC, Gary Gensler : « Alors que plus de 50 juridictions se sont associées au Public Company Accounting Oversight Board pour faciliter les inspections requises, par le passé, deux n’ont pas : Chine et Hong Kong. »
L’impact de la divulgation s’est immédiatement fait sentir sur le Nasdaq Golden Dragon China Index. L’indice comprend 98 sociétés cotées aux États-Unis qui ont leurs principales activités en Chine. Pour certains géants de la technologie figurant sur la liste, comme Alibaba Cloud, les actions ont chuté d’un maximum de 3,8%.
Histoire plus longue
L’élaboration est encore une réponse à un ordre de l’ancien président Trump. En décembre 2020, il a pris des mesures pour accéder enfin aux données financières des entreprises chinoises.
Pendant son mandat de président américain, Trump était déterminé à compliquer la tâche des entreprises chinoises. Huawei était déjà autorisé à en supporter les conséquences à ce moment-là. Le président actuel Biden ne fait que poursuivre cette démarche et a publié le mois dernier une loi qui empêche Huawei d’être actif dans le secteur américain des télécommunications.
Actuellement, plus de 200 entreprises cotées sur les bourses américaines refusent une inspection. D’ici trois ans, ces entreprises pourraient toutes disparaître des bourses américaines.