Un trafic illégal de GPU Nvidia est né en Chine. Il s’agit de puces graphiques et même de serveurs Nvidia entiers, qui sont importés clandestinement dans le pays et vendus à des prix excessifs.
Officiellement, Nvidia n’est pas autorisée à vendre en Chine ses GPU haut de gamme destinés aux centres de données et à l’intelligence artificielle. Seules les cartes graphiques dont les performances sont inférieures à une limite fixée par le gouvernement américain sont autorisées. Le Wall Street Journal expose un réseau de contrebande qui introduit illégalement des GPU Nvidia dont la vente n’est pas autorisée dans ce pays.
Selon le Wall Street Journal, il existe au moins 70 distributeurs en Chine qui vendent les GPU interdits. Ces GPU sont en vente en ligne et souvent à des prix exorbitants car ils sont très demandés. Entre autres, les Hopper H100 et A100 sont très recherchés, mais des serveurs entiers comprenant jusqu’à huit GPU sont également vendus. Les prix grimpent jusqu’à 300 000 dollars.
Réseau professionnel de contrebande
Ce trafic cache un réseau de contrebande professionnel qui introduit les puces en Chine depuis les pays d’Asie du Sud-Est. Les étudiants, entre autres, transportent des cartes graphiques dans leurs bagages quand ils volent vers la Chine. L’une des figures centrales de ce commerce illégal, mentionnée par le WSJ, est Brother Jiang, qui coordonne la distribution à partir de Singapour.
Pour que le bruit ne soit pas trop fort, les GPU sont généralement expédiés en Chine en petites quantités. Ainsi, l’offre reste limitée, ce qui pousse les prix au maximum. Il est pratiquement impossible d’imiter les GPU Nvidia, donc le WSJ est convaincu qu’il s’agit d’un commerce illégal de produits authentiques.
Cette situation montre à nouveau à quel point les GPU de Nvidia sont convoités. La Chine essaie de produire ses propres puces d’IA, mais ces puces sont loin du niveau de celles de Nvidia. Les entreprises et les chercheurs chinois ne peuvent obtenir les GPU convoités que par des voies illégales.