Ecosia veut racheter Google Chrome pour zéro dollar

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Ecosia a fait une offre remarquable pour retirer le navigateur Chrome des mains de Google. Il offre zéro dollar et Google conserve une partie des revenus.

L’avenir de Google Chrome est incertain. Le gouvernement américain veut forcer Google à vendre son navigateur pour briser le monopole de l’entreprise. Les candidats au rachat ne manquent pas, mais l’offre la plus remarquable sur Chrome à ce jour provient d’Ecosia.

Le moteur de recherche et navigateur durable s’est adressé à Google et au gouvernement américain pour racheter Chrome. Ecosia offre la somme de zéro dollar pour le navigateur le plus populaire au monde. La proposition est en fait plus une proposition de collaboration qu’un rachat.

Revenus partagés

Il semble peu probable que Google cède son navigateur gratuitement, mais l’offre d’Ecosia est moins absurde qu’il n’y paraît. Dans la construction proposée, Google conserverait la propriété intellectuelle de Chrome. Ecosia assume la gestion opérationnelle en tant que « steward », explique le PDG Christian Kroll dans une interview avec TechCrunch.

Ecosia et Google se partageraient les revenus générés par Chrome. Kroll prédit que le navigateur pourrait rapporter jusqu’à un billion de dollars dans dix ans. Soixante pour cent pour Ecosia, quarante pour cent pour Google. Ecosia appartient à une organisation allemande à but non lucratif qui investit dans la protection du climat et de l’environnement. Il souhaite investir les dollars de Chrome, entre autres, dans une technologie d’IA plus verte.

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Les deux sociétés Internet ne sont pas inconnues l’une de l’autre. Le moteur de recherche Ecosia utilise l’index de Google et le navigateur est développé sur Chromium. Google soutient également Ecosia financièrement.

La décision concernant l’offre appartient également au tribunal américain compétent dans l’affaire de monopole. Une offre de Perplexity d’une valeur de 35 milliards de dollars a été rejetée. Peut-être que Google est plus ouvert à une collaboration où il garde les rênes, plutôt que de devoir vendre Chrome à un concurrent.