Google n’aura plus à céder sa branche publicitaire à l’Europe

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L’Union européenne n’obligera pas Google à céder ses services publicitaires et n’écopera que d’une légère amende. Cela indique que l’Europe souhaite se montrer moins sévère envers les géants de la technologie.

L’Union européenne n’a pas l’intention de lourdement sanctionner Google pour son monopole publicitaire, écrit Reuters. En 2021, la Commission a ouvert une enquête sur un éventuel abus de pouvoir de Google avec ses services publicitaires. Google est le leader mondial de la publicité numérique, qui représente les trois quarts du chiffre d’affaires total de l’entreprise.

La Commission a régulièrement rappelé à l’ordre Google ces dernières années, car il favoriserait ses propres publicités par rapport aux services concurrents via le moteur de recherche. Ainsi, il ne reste plus que quelques miettes du gâteau que Google engloutit goulûment pour les alternatives. Il y a deux ans, la commissaire de l’époque, Margrethe Vestager, voulait que Google cède sa branche publicitaire lucrative.

Selon Reuters, on n’en arrivera plus là. Google s’en tirera également avec une amende « légère », sans qu’aucun montant ne soit précisé.

Approche plus souple

Nouveaux patrons, nouvelles règles, semble-t-il à la Commission. Désormais, Teresa Ribera (PSOE, Espagne) a le dernier mot dans les affaires antitrust européennes. Ribera semble plaider pour une approche différente de celle de Vestager. La commissaire espagnole ne croit pas que frapper avec le bâton des amendes soit la meilleure façon de faire revenir les géants de la technologie à la raison. L’UE semble opter, sous la législature actuelle, pour une approche plus souple, qui contribuera également à ne pas aller à l’encontre de la politique du gouvernement américain.

Google ne s’en souciera pas. Sous le précédent gouvernement, le géant de la technologie s’est vu infliger plusieurs milliards d’euros d’amendes pour pratiques anticoncurrentielles. La plus lourde a été infligée en 2018 pour Android et s’élevait à 4,3 milliards d’euros. Ces amendes n’ont rien changé à la façon de travailler de Google, il est donc difficile de comprendre comment la Commission compte forcer des changements.

Google a beau échapper à une lourde sanction européenne, il est tout autant sous le microscope dans son propre pays. Aux États-Unis, une affaire antitrust historique est en cours contre Google. Une vente forcée du navigateur Chrome n’est qu’une des propositions sur la table. Google ne s’en accommodera pas si facilement.

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