Après plusieurs mois de silence, l’autorité chinoise de régulation des marchés a des nouvelles. Les Chinois imposent certaines conditions à l’acquisition de Broadcom par VMware, notamment liées à leur propre marché, et approuveront la transaction une fois qu’elles auront été remplies.
Tout le monde dans le quartier général de Broadcom doit être vraiment rassuré. L’autorité chinoise de régulation des marchés plie sous la pression et se dit prête à approuver l’acquisition de VMware. Mais Broadcom et VMware doivent d’abord respecter certaines conditions. Elles concernent surtout la manière dont les produits de Broadcom sont commercialisés en Chine. Une fois que c’est le cas, les Chinois veulent bien accepter l’acquisition.
Le rachat a vécu un parcours chaotique. Les clients et les employés hésitaient à l’accepter et les autorités de régulation occidentales n’ont pas non plus donné leur accord facilement. Au final, Tout le monde a applaudi Broadcom, à l’exception des Chinois. Ils ont gardé le silence, et semblent vouloir renoncer à la transaction. Après tout, Broadcom est particulièrement présent sur le marché chinois et doit absolument être approuvé par les autorités chinoises.
Arme d’approbation
Quant à la Chine, elle utilise le mécanisme d’approbation comme une réponse aux restrictions commerciales américaines. En restant simplement les bras croisés, la Chine a donc déjà fait échouer une importante acquisition d’Intel. Il a semblé un moment qu’elle voulait reproduire cette manœuvre avec Broadcom. Au début du mois, une fuite a laissé entendre que le pays examinait sérieusement cette solution. La conversation entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden la semaine dernière a dû réchauffer les esprits, car soudain, l’autorité de régulation des marchés est prête à laisser passer l’affaire.
Broadcom affirme avoir désormais toutes les autorisations nécessaires. Demain (22 novembre), l’acquisition de VMware par Broadcom se concrétise. L’acquisition elle-même vaut 61 milliards de dollars.