Le fabricant belge de puces BelGaN trouve un repreneur européen pour son usine

Le fabricant belge de puces BelGaN trouve un repreneur européen pour son usine
Le site de BelGaN à Oudenaarde.

L’usine de BelGaN en faillite a trouvé un repreneur. L’investisseur européen souhaite reprendre la production de puces à Oudernaarde et pourrait employer jusqu’à 500 personnes.

Un investisseur européen va reprendre l’usine de BelGaN en faillite à Oudenaarde. C’est ce que rapporte Belga sur l’autorité du curateur. BelGaN a fait faillite en septembre 2024 après qu’aucun repreneur n’ait été trouvé pour l’entreprise. Il s’avère maintenant qu’il y a un intérêt pour l’usine elle-même.

BelGaN s’était spécialisé dans les puces au nitrure de gallium, mais n’a pas réussi à en tirer suffisamment de profit. Les puces au nitrure de gallium sont notamment intéressantes pour les chargeurs compacts modernes, ainsi que pour une utilisation dans les voitures électriques et les centres de données. En 2022, l’entreprise s’était encore développée avec une acquisition et une transition complète vers la production de puces au nitrure de gallium (GaN). Pour BelGaN, le passage de la production de puces en silicium classiques s’est avéré néfaste.

Puces photoniques

Le nouveau propriétaire de l’usine reprendra le site avec les salles blanches pour 20,35 millions d’euros, mais n’est pas intéressé par les équipements pour fabriquer des puces GaN.

L’objectif est de produire des puces photoniques dans l’usine. Celles-ci nécessitent une ligne de production différente. Ces puces fonctionnent non seulement à base d’électricité, mais aussi à base de lumière. Les applications sont légion, en particulier dans les situations où un transfert rapide de données avec une faible latence est important. On peut à nouveau penser au secteur automobile et aux centres de données, ainsi qu’aux charges de travail liées à l’IA.

Investisseur inconnu

L’identité exacte du repreneur de l’usine n’est pas claire. Les négociations de reprise ne seraient pas encore finalisées. L’investisseur a déjà versé un acompte de deux millions d’euros pour souligner le sérieux de son intérêt. Le nombre d’emplois que le site offrira est également incertain, mais il pourrait s’agir de 500 postes.

Nous savons déjà que la partie en question est européenne. Deux autres parties intéressées venaient respectivement de Chine et d’Inde. Elles n’ont pas été retenues.

Avec l’investissement dans le site de BelGaN, la production commerciale de puces semble revenir sur le sol belge. C’est une bonne nouvelle pour la Belgique qui, avec l’institut de recherche Imec, reste toujours à l’avant-garde de la R&D dans la conception de puces.