Le PDG Yves Bernaert quitte son poste de PDG d’Atos. Paul Saleh, ancien directeur financier, le remplacera. En outre, Atos demande 500 millions d’euros supplémentaires à un investisseur tchèque potentiel.
La société française de logiciels Atos a connu une période difficile ces derniers mois. La société a été scindée en deux et, dans sa recherche de nouveaux investisseurs, un milliardaire tchèque a répondu à l’appel. Les juges français se sont inquiétés de cette situation, et Atos demande maintenant plus de 500 millions d’euros de plus que prévu dans la proposition initiale. De plus, Atos a choisi cette semaine son cinquième nouveau PDG en seulement deux ans et demi. Paul Saleh remplacera Yves Bernaert, qui était aux commandes depuis à peine quatre mois.
Les pourparlers sur une éventuelle reprise de l’entreprise tournent au vinaigre. Un investisseur potentiel est apparu l’année dernière, notamment la société EP Equity Investment du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Aucun accord n’a encore été conclu, mais Atos demande déjà plus de 500 millions d’euros de plus que ce qui était prévu à l’origine. Cette brusque augmentation de la demande peut être due à des inquiétudes nationales quant à l’arrivée d’un investisseur non français.
Scission
En 2022, Atos a été scindé en deux sociétés. La première partie est donc restée Atos avec la branche Atos Tech Foundations (ATF) comme cœur du groupe. Cette branche comprend les centres de données, l’hébergement, le lieu de travail numérique et les communications unifiées. La seconde partie a été baptisée Eviden et comprend des activités liées au numérique, au données volumineuses (« big data ») et à la sécurité. Les deux entreprises ont cherché des investisseurs et c’est ainsi que le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s’est présenté. Les juges français se sont montrés très inquiets pour la sécurité nationale, car il s’agissait d’un investisseur non français.