BelGaN n’a pas trouvé d’acheteur à temps et abandonne l’espoir d’un redémarrage. La seule usine de fabrication de puces de Belgique va bientôt fermer ses portes.
Il n’y aura pas de reprise de BelGaN. L’entreprise belge de puces a déposé son bilan au début du mois d’août, mais elle a gardé la porte ouverte à une reprise. Il y avait environ cinq candidats pour reprendre l’usine, mais aucune offre « sérieuse » n’a été présentée, a confirmé le curateur désigné à VRTNWS. Hier, le délai s’est achevé à midi.
L’usine doit donc fermer ses portes. Le personnel restera sur le carreau : l’usine employait plus de 400 personnes. Le matériel de l’usine, dont la valeur est estimée à environ 500 millions d’euros, sera liquidé.
Un pari risqué
Ce n’était qu’en 2022 que BelGaN était installée à Oudenaarde. L’entreprise a repris le site de l’entreprise américaine Onsemi. Dès le départ, la direction de BelGaN a choisi de se concentrer sur le nitrure de gallium en tant qu’ingrédient principal de ses semi-conducteurs. Ce matériau se caractérise par une efficacité énergétique supérieure à celle du silicium conventionnel. Il fallait pour cela revoir complètement la ligne de production : une phase de transition de plusieurs années et surtout très coûteuse.
C’est là que le bât a blessé pour BelGaN. L’entreprise cherchait des fonds supplémentaires, qui n’ont finalement jamais été trouvés. BelGaN se trouvait alors aux prises avec une grave pénurie de liquidités. On a examiné diverses options pour les investisseurs, mais sans succès. C’est pourquoi la direction ne voit pas d’autre solution que de cesser ses activités, explique la jeune entreprise belge.
L’usine BelGaN était le seul site produisant activement des puces en Belgique. La disparition de cette usine signifie donc que la Belgique ne produit plus de puces. Cependant, le pays continue à jouer un rôle important dans l’industrie mondiale des puces grâce à imec.