L’UE continue de financer les études Huawei avec des millions

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Huawei participe à 11 projets de l’UE, recevant un total de 3,89 millions d’euros de l’Europe. Cela lui permet également d’avoir un aperçu des projets technologiques les plus récents.

Malgré l’interdiction des infrastructures Huawei dans près d’un pays européen sur trois, le fabricant chinois reste très présent dans les projets de l’UE (Horizon Europe). Une enquête menée par le Financial Times a révélé que Huawei a reçu un total de 3,89 millions d’euros pour 11 projets, ce qui représente 14 % du budget total de l’UE.

Le budget alloué est frappant, mais l’aperçu de Huawei sur les futurs projets clés en Europe l’est peut-être encore plus. Parmi ces 11 projets figurent des questions sensibles telles que l’intelligence artificielle, la 6G et le cloud. Le fait que le fabricant chinois puisse façonner ces projets est un problème potentiel pour les pays de l’UE qui ont interdit les équipements Huawei.

Cette décision n’est pas opportune si l’ambition de l’Europe est de devenir autonome en matière de développement d’infrastructures technologiques essentielles. Comme le souligne un analyste de l’étude : « C’est comme si vous invitiez quelqu’un en qui vous n’avez pas confiance dans vos bureaux secrets. Cela pourrait être dangereux pour la sécurité de l’Europe et pour les projets de l’UE en matière d’autonomie. »

Outre les subventions qu’elle reçoit dans le cadre de 11 projets de l’UE, Huawei est également active dans deux autres programmes pour lesquels elle ne reçoit pas de subventions.

Réponse de Huawei

Le fabricant chinois a répondu à la recherche en affirmant qu’il avait mené des recherches dans le cadre de plus de 30 programmes de l’UE depuis 2007. La candidature de Huawei au projet Horizon Europe a été « évaluée de manière indépendante par plusieurs groupes d’experts nommés par l’UE » et officiellement acceptée.

Deux coordinateurs de deux projets de l’UE dans lesquels Huawei est actif soulignent la bonne coopération avec le fabricant chinois et n’y voient aucun problème. Les neuf autres projets n’ont pas répondu à l’enquête.

Malgré les sous de l’UE, l’Europe souhaite fermer définitivement la porte à Huawei. Début juin, elle a envisagé d’interdire formellement tout matériel destiné aux infrastructures critiques. Tous les États membres n’ont pas encore répondu à cet appel. L’Allemagne, entre autres, semble simplement retarder la décision.

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