La société mère de Google est accusée de ne pas respecter le Digital Markets Act, tandis qu’Apple doit aborder la question de l’interopérabilité.
En mars de l’année dernière, la Commission européenne a lancé une enquête sur Google, Apple et Meta afin d’évaluer leur conformité aux règles du Digital Markets Act (DMA). Google et Apple ont déjà été réprimandés. Google serait accusé de favoriser ses propres services dans les résultats de recherche, tandis qu’Apple doit ouvrir ses appareils à la collaboration avec d’autres parties.
Un excès d’égocentrisme chez Google
La Commission affirme que Google accorde une place plus proéminente à ses propres services, tels que les réservations d’hôtels ou les résultats sportifs, dans les résultats de recherche. L’entreprise priverait également les développeurs d’applications de la possibilité d’orienter les utilisateurs vers des alternatives moins coûteuses en dehors du Play Store. De plus, Google facture des frais lorsque les développeurs d’applications dirigent les utilisateurs vers des services autres que ceux du géant technologique. En réalité, ces parties devraient pouvoir concourir gratuitement.
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Apple ne respecte pas la loi européenne sur les marchés numériques
Google conteste ces accusations et affirme que cela ne fait que bénéficier à la sécurité des utilisateurs Android. Oliver Bethell, directeur principal de la concurrence EMEA chez Google, déclare : « Contrairement à iOS, où Apple doit d’abord évaluer les applications, sur Android, les développeurs peuvent distribuer librement leurs applications ». Bethell ajoute : « Si nous ne pouvons pas protéger nos utilisateurs contre la fraude, la Commission nous obligerait en fait à choisir entre un modèle fermé et un modèle non sécurisé ».
Apple doit ouvrir ses appareils à la concurrence
Outre Google, Apple est également visé, selon The Register. La Commission a donné des instructions à Apple pour ouvrir la connectivité des appareils iOS aux concurrents. Cela signifie que, entre autres, les écouteurs Bluetooth, les montres intelligentes et les téléviseurs intelligents devraient mieux fonctionner avec un iPhone ou un iPad.
Apple est également irrité par ces accusations et affirme que « les décisions nous empêtrent dans la bureaucratie, ralentissent notre capacité à innover pour les utilisateurs en Europe, et d’autres entreprises ne sont pas soumises aux mêmes règles ».
C’est la première fois que des mesures concrètes sont établies pour définir comment un contrôleur d’accès doit se conformer au DMA. Pour Google, la Commission européenne doit encore prendre une décision définitive.