Moins d’un employé sur cinq dans le secteur belge des technologies de l’information est une femme. C’est le résultat d’une enquête menée par le cabinet de recrutement Robert Half.
À peine 17,2 % des employés du secteur belge des technologies de l’information sont des femmes. C’est ce que montre une étude de Robert Half, spécialisé dans le recrutement dans un certain nombre de secteurs orientés vers les services. L’Europe ne fait déjà pas beaucoup mieux, avec 17,9 %.
Stéréotypé
Connaissez-vous la série « The IT crowd » ? Cette série comique britannique raconte l’histoire de deux informaticiens un peu handicapés socialement qui font leur travail dans le sous-sol de l’entreprise où ils travaillent. Leur supérieur est une femme qui sait à peine faire la différence entre un clavier et un écran. Bien que ce soit de la fiction, la série reflète malheureusement fidèlement la perception très répandue qui existe encore à propos des femmes et de l’informatique. Ce n’est évidemment pas la vérité.
La même étude a révélé, par exemple, qu’un tiers des femmes interrogées imaginent certainement s’orienter vers l’informatique. Le secteur souffre donc clairement de certains stéréotypes.
Forte demande
C’est dommage, car la demande de personnel qualifié ayant une connaissance approfondie de l’informatique est très élevée. Presque tous les appareils électroniques ont aujourd’hui une version intelligente, l’intelligence artificielle ne cesse de progresser et d’évoluer, et l’automatisation d’un nombre croissant d’industries est en marche. Les possibilités sont donc immenses.
Changer la perception
Il faut donc absolument combler ce fossé en lancant davantage d’initiatives. L’année dernière, le SPF Économie a déjà lancé une campagne numérique avec le projet #BeDigitalTogether. Cette campagne visait à faire entrer davantage de femmes dans le secteur belge des technologies de l’information.
Selon Sylvia Blockx, directrice chez Robert Half, tout commence par le choix des études. Actuellement, trop peu de filles suivent une filière STEM (« Science, Technology, Engineering, Mathematics ») à l’école. Le STEM comprend des matières et des études autour de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. En d’autres termes, il s’agit souvent d’un excellent tremplin vers l’informatique. Cependant, les parents considèrent encore trop souvent que ce n’est « pas pour les filles ». Une idée qui doit changer.
Dans son rapport, Robert Half souligne qu’il ne faut pas chercher la solution dans les quotas obligatoires. Chaque employé doit être embauché sur la base de ses compétences et de ses talents, et il est particulièrement important que tout le monde ait les mêmes opportunités. En outre, les modèles de rôle sont également un facteur important. Il peut s’agir des médias ou de la culture populaire, mais aussi d’autres secteurs tels que la politique ou l’économie. Lorsque tous ces facteurs sont réunis, les chiffres d’un futur rapport sont sans aucun doute déjà beaucoup plus positifs.