La Chine teste un centre de données sous-marin au large de Shanghai. Le centre de données doit fonctionner de manière plus durable et beaucoup plus efficace que ses homologues terrestres.
Ce n’est pas un spectacle ordinaire : des racks de serveurs qui coulent au fond de la mer. Un consortium d’entreprises technologiques chinoises a lancé un projet pilote au large de Shanghai. Le centre de données doit devenir le premier 
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Le projet est né d’une collaboration entre des entreprises chinoises de l’énergie et de la technologie. Cela fait de ce centre de données spécifique un projet d’État chinois, mais l’expérience peut être intéressante pour d’autres régions du monde. La forte consommation énergétique des centres de données est un problème mondial. De grands acteurs comme Microsoft et Google se tournent vers l’énergie nucléaire pour réduire l’impact environnemental des centres de données.
Sous l’eau
Le centre de données est installé à une profondeur de 35 mètres dans la zone de Lin-gang au large de Shanghai. Une première capacité de 2,3 mégawatts est déjà opérationnelle, qui devrait être étendue à 24 mégawatts à terme. Les racks de serveurs sont logés dans des capsules étanches – naturellement – avec une couche protectrice contre la corrosion causée par l’eau de mer salée.
Le refroidissement des serveurs est entièrement régulé naturellement par l’eau de mer. En évitant les machines de refroidissement et en utilisant l’eau de mer comme évacuation de chaleur, l’opérateur Shanghai Hicloud affirme pouvoir maintenir l’efficacité énergétique (PUE) en dessous de 1,15, ce qui est plus bas et donc plus efficace que les centres de données terrestres. 95 % de l’énergie pourrait provenir du vent marin.
Il reste à voir si le projet peut faire ses preuves à long terme. Microsoft a tenté d’expérimenter avec des capacités de centres de données sous-marins de 2013 à 2024, mais les coûts élevés de maintenance ont finalement envoyé le projet à la poubelle.
L’eau de mer peut également servir de source de refroidissement pour les centres de données terrestres via des circuits fermés. C’est ce que teste Schneider Electric sur la côte portugaise. ITdaily est allé y jeter un coup d’œil cet été.
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