Le gouvernement fédéral investit un milliard d’euros dans des centres de données « militaires »

centre de données belgique

Le gouvernement fédéral souhaite renforcer la résilience numérique de notre pays avec de nouveaux centres de données. Les centres de données seront mis en place pour la Défense ainsi que pour d’autres services publics.

Le gouvernement fédéral met de côté près d’un milliard d’euros (965 millions) pour la construction de centres de données « militaires ». Ces centres de données doivent être hautement sécurisés pour la Défense et d’autres services publics. Les premiers centres de données doivent être prêts d’ici la fin de la législature de 2029. De Tijd a obtenu ces informations d’une proposition de programme militaire du ministre de la Défense Theo Francken (N-VA).

Souveraineté numérique

Les centres de données serviront principalement au soutien numérique des opérations militaires, comme le traitement des données des drones et des unités de combat. Mais d’autres services publics pourront également y stocker leurs données. En investissant dans sa propre infrastructure, le gouvernement souhaite réduire la fragmentation dans la gestion des données publiques et accroître sa souveraineté numérique, aujourd’hui un sujet tendance en Europe.

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La sécurité physique est également prise en compte. Un système d’énergie de secours et des lignes de communication indépendantes maintiennent les centres de données opérationnels même en cas de pannes de courant ou de sabotage physique. Plusieurs centres de données seront installés sur des sites (secrets) dispersés pour compenser la défaillance d’un centre de données. Ce ne sont pas des mesures exceptionnelles en soi, que l’on trouve également dans les centres de données « commerciaux ».

Vers le cloud

Les investissements dans les centres de données ne sont qu’une partie du portefeuille prévu pour le cabinet de la Défense. Pour se conformer aux normes OTAN récemment imposées, des milliards et des milliards d’euros seront investis dans la défense dans les années à venir. La sécurité numérique et la cyber-résilience en sont une composante importante.

Francken a annoncé plus tôt cette année vouloir déplacer l’infrastructure informatique de l’armée belge vers le cloud. Le ministre l’a même décrit comme « une pure nécessité ». Il ne s’agira donc au mieux que d’une migration partielle. Au final, le gouvernement semble faire davantage confiance à ses propres centres de données qu’au cloud.