L’Union européenne annonce fièrement que le superordinateur Jupiter est en passe de devenir le premier ordinateur exascale en Europe et d’Europe, avec les compliments de Nvidia.
Lors de la conférence ISC à Hambourg, les représentants de l’UE ont annoncé que Jupiter avait atteint une vitesse de 793 pétaflops. Cela fait actuellement de ce superordinateur le quatrième système le plus rapide au monde selon la liste officielle Top 500, qui a été mise à jour ce mois-ci. Jupiter est en bonne voie pour devenir le premier ordinateur exascale européen.
lire aussi
Le centre allemand de calcul intensif acquiert l’ordinateur quantique de D-Wave pour l’intégrer à Jupiter
Le superordinateur est situé au Centre de supercalcul de Jülich en Allemagne et est un projet conjoint de l’Union européenne avec des partenaires du secteur privé. Entre autres, Eviden, scindé d’Atos, joue un rôle actif dans le projet. L’Union européenne souhaite ouvrir le superordinateur Jupiter à la recherche scientifique.
Nvidia sous le capot
Jupiter revêt également une importance stratégique pour l’Europe. Le système est optimisé pour l’IA et doit faire de l’Europe une puissance majeure en matière d’IA. Sous le capot se trouvent pas moins de 24 000 puces Nvidia GH200, connectées via la plateforme réseau Infiniband de Nvidia.
Cela fait également de Jupiter un projet de prestige important pour Nvidia. Jupiter est le classement le plus élevé de Nvidia dans la liste Top 500 des superordinateurs les plus rapides, qui est dominée par AMD. Lors de sa tournée européenne, Jensen Huang s’est donc volontiers arrêté à Hambourg pour célébrer Jupiter. Nvidia s’emploie activement à étendre sa présence sur le continent européen par le biais de collaborations avec des partenaires locaux tels que Orange Business et Schneider Electric.
Le superordinateur Jupiter ne brille pas seulement par sa puissance de calcul, mais aussi par son efficacité. Avec une capacité de 60 gigaflops par watt, il est le système le plus économe en énergie du top cinq.
Top 500
Pour percer le top trois, Jupiter devra franchir la barrière magique de l’exascale (> 1 000 pétaflops). Le top trois est pour l’instant encore aux États-Unis, avec El Capitan comme champion. AMD obtient également la deuxième place avec Frontier, tandis qu’Intel, à son grand regret, n’atteint que la troisième place avec Aurora.
lire aussi
Comment Google ment sur la puissance de ses dernières puces, comparées à El Capitan
L’Europe n’est pas un petit acteur en matière de superordinateurs. Outre Jupiter, HPC6 (Italie, sixième place), Alps (Suisse, huitième place), Lumi (Finlande, neuvième place) et Leonardo (Italie, dixième place) représentent le continent européen. Pour l’instant, Jupiter semble être le seul capable de menacer la domination américaine.
Le superordinateur le plus puissant du monde dépend également du classement que l’on consulte. Dans le Graph500, un classement basé sur les charges de travail intensives en données, le superordinateur japonais Fugaku de Fujitsu a été couronné champion pour la onzième fois consécutive, et El Capitan n’est nulle part en vue. Dans le Top 500, Fugaku occupe la septième place.