Lancement japonais du supercalculateur virtuel Fugaku dans le cloud AWS

Le supercalculateur japonais ultra-rapide Fugaku est disponible virtuellement dans le cloud chez AWS. Les puces Graviton du fournisseur cloud remplacent les processeurs Fujitsu A64FX.

Le centre informatique japonais RIKEN a lancé une copie virtuelle de son supercalculateur Fugaku. Entre la mi-2020 et l’arrivée de Frontier aux États-Unis en 2022, Fugaku a été le supercalculateur le plus rapide du monde. Le système figure toujours dans le Top 500, grâce au fait qu’il a été entièrement construit avec des processeurs ARM.

En vue de faire profiter un plus grand nombre de personnes de la puissance du superordinateur, RIKEN a décidé de virtualiser Fugaku. La valeur ajoutée du superordinateur est une combinaison de tous les nœuds avec leur puissance de calcul brute, et du logiciel qui fait fonctionner l’ensemble. L’ordinateur virtuel Fugaku fonctionne avec une pile logicielle open source personnalisée dans AWS. Le code est disponible dans un conteneur Singularity.

La transition vers le cloud est possible en partie grâce aux similarités entre les processeurs Fujitsu A64FX d’origine du supercalculateur physique et les processeurs Graviton d’AWS. Tous deux s’appuient sur les instructions SVE (Scalable Vector Extension) pour l’accélération.

Ecosystème logiciel

La vitesse exacte du Fugaku virtuel n’est pas claire, mais ce n’est pas si important. Le superordinateur virtuel ne sera pas plus performant que l’original. Toutefois, les superordinateurs sont des systèmes uniques, auxquels les chercheurs adaptent leurs logiciels. En proposant des versions cloud de Fugaku, la pertinence de tous ces logiciels augmente. La fondation créée par les chercheurs avec Fugaku est désormais à la portée de tous.

RIKEN espère que la pile Fugaku pourra devenir une norme. Si les futurs superordinateurs utilisent le même logiciel et ne nécessitent pas de personnalisation, les applications HPC pourront être déployées plus largement et avec plus de flexibilité. Cette vision n’est pas vraiment nouvelle, mais reste difficile à concrétiser dans la pratique. Après tout, chaque superordinateur est unique, et il est tout à fait justifié d’adapter le système d’exploitation au matériel complexe à chaque fois.

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