Près de la moitié des établissements de santé dans le monde utilisent l’IA générative. Cependant, la confidentialité, la sécurité des données et la gouvernance demeurent des obstacles majeurs à une mise en œuvre plus large.
Une étude internationale menée par SAS et Coleman Parkes Research révèle que 46 % des établissements de santé utilisent déjà l’IA générative (GenAI). Dans d’autres secteurs, cette moyenne s’élève à 54 %. De plus, 95 % des organisations de santé indiquent avoir intégré ou prévoir d’intégrer prochainement la GenAI. Presque tous les répondants (92 %) ont déjà alloué un budget à cet effet.
L’utilisation de la GenAI croît, mais les défis persistent
Les applications de la GenAI dans le domaine de la santé comprennent notamment la rédaction automatique de rapports, le soutien à la recherche et l’élaboration de plans de traitement personnalisés. Les établissements de santé perçoivent principalement des avantages en termes d’analyse de données plus efficace (89 %) et de meilleure gestion des risques (88 %).
Simultanément, des défis importants subsistent. Spécifiquement pour le secteur de la santé, des préoccupations se manifestent concernant la réglementation stricte, l’interopérabilité et les biais dans les modèles d’IA. Le secteur s’attend à une accélération de l’adoption de la GenAI dès que ces obstacles seront mieux traités.
La confidentialité et la gouvernance sous pression
Bien que l’enthousiasme croisse, de nombreux établissements de santé expriment des inquiétudes quant à la sécurité des données. 77 % des décideurs dans le secteur de la santé s’en préoccupent. La gouvernance constitue un second obstacle : seuls 9 % estiment que leur gouvernance en matière d’IA est bien établie. Néanmoins, de nombreuses organisations ne considèrent pas la gouvernance comme un frein, mais comme une condition nécessaire à la mise en œuvre réussie de la GenAI.
Le développement d’applications d’IA prend souvent la priorité sur la mise en place de la gouvernance ou la gestion des modèles. Cela engendre des risques, d’autant plus que de nombreux modèles proviennent de sources diverses. Sans directives claires, on risque de perdre la vue d’ensemble.
Selon l’étude, les données synthétiques offrent des opportunités pour relever les défis tels que la qualité des données et la confidentialité. 46 % des établissements de santé utilisent déjà des données synthétiques ou envisagent de le faire. Ces données aident également à simuler les processus de soins et les chaînes d’approvisionnement.
D’après les chercheurs, il est essentiel que les établissements de santé investissent dans la gouvernance et l’interopérabilité. C’est uniquement ainsi qu’ils pourront exploiter pleinement le potentiel de l’IA et maintenir la confiance des employés et des patients.