Les conditions d’utilisation révisées semblaient impliquer que WeTransfer voulait utiliser les fichiers téléchargés par les utilisateurs pour l’entraînement d’IA. WeTransfer fait marche arrière.
C’est l’une des tendances du moment dans le secteur technologique : les entreprises qui développent des modèles d’IA tentent de collecter le plus de données possible de leurs utilisateurs. Via des modifications discrètes dans les conditions d’utilisation ou des procédures de désinscription complexes, elles obtiennent notre « consentement ». C’est ainsi que WeTransfer a également semé le trouble et la confusion.
Le service populaire d’envoi de gros fichiers par e-mail avait récemment apporté des modifications aux conditions d’utilisation, qui devaient entrer en vigueur le mois suivant. Le paragraphe 6.3 a attiré l’attention. WeTransfer écrivait que les utilisateurs devaient transférer une « licence perpétuelle, mondiale, non exclusive, libre de redevances, transférable et sous-licenciable » pour les fichiers qu’ils partagent.
Cette formulation plutôt vague ne précisait pas ce que WeTransfer comptait exactement faire avec les fichiers que vous téléchargez sur ses serveurs. Cela impliquait en tout cas que WeTransfer s’accordait des droits d’utilisation étendus sur vos fichiers personnels. Pour utiliser le service, accepter cela est la seule option.
Pas d’entraînement d’IA
WeTransfer partait probablement du principe que personne ne lit effectivement les conditions d’utilisation, mais malheureusement pour l’entreprise, le boomerang est revenu. Le lien avec l’entraînement d’IA a rapidement été établi. WeTransfer réagit en déclarant qu’il n’est pas prévu d’alimenter les modèles d’IA avec les fichiers que les utilisateurs téléchargent et envoient.
Le paragraphe en question a également été modifié entre-temps. « Vous nous accordez par les présentes une licence libre de redevances pour utiliser votre contenu aux fins d’exploitation, de développement et d’amélioration du service », peut-on maintenant lire, avec un lien vers la politique de confidentialité. Encore une formulation plutôt vague si vous voulez notre avis.
Depuis que WeTransfer, d’origine néerlandaise, est passé en mains italiennes l’été dernier, un vent nouveau souffle dans l’entreprise. WeTransfer a été fondé en 2009 pour offrir une solution à l’envoi de gros fichiers par e-mail. Comme toute entreprise technologique, WeTransfer ne veut pas rater le train de l’IA, mais elle ne pourra pas s’approprier l’accès aux données des utilisateurs aussi facilement.
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