Selon Gartner, les prix du nouveau modèle de licence de Java risquent d’être deux à cinq fois plus élevés. Il existe toutefois une exception.
Fin janvier, Oracle a introduit un nouveau modèle de licence pour Java. Le prix de l’abonnement mensuel est désormais calculé en fonction du nombre d’employés de l’organisation et non plus du nombre de processeurs. Ce changement peut faire grimper les prix considérablement, jusqu’à cinq fois plus que dans l’ancien modèle de licence, a calculé Gartner dans une note de recherche.
Le cabinet d’analyse observe aussi qu’Oracle insiste de plus en plus pour que les entreprises adoptent de nouveaux modèles de licence. Gartner signale qu’une organisation sur cinq devra probablement subir un audit d’Oracle dans les trois ans à venir. Les entreprises qui ne respectent pas les nouvelles conditions de licence risquent de payer des « frais de non-conformité non budgétisés » supplémentaires.
Échappatoire
Mais il existe des solutions pour échapper au nouveau modèle d’octroi de licences. Gartner propose quelques scénarios à ce sujet. Une première approche serait de continuer à travailler sur une ancienne version de Java, mais pour des raisons de sécurité, cette option est à éviter. La migration de toutes les applications Java vers la plate-forme open source OpenJDK serait également impossible pour de nombreuses organisations.
Selon Gartner, le scénario le plus réaliste serait que les utilisateurs de Java se réfugient dans des produits Java tiers tels que Azul, Amazon Coretto, Eclipse Temurin et IBM Semuru. Gartner estime que pas moins de 80 % de toutes les applications Java seront hébergées par un tel tiers à partir de 2026, les charges de travail Java qui ne sont pas soumises à des droits de licence continuant à fonctionner sur l’infrastructure d’Oracle. Une dernière option pour les organisations est de se conformer aux nouvelles conditions générales d’Oracle.