Microsoft Azure est actuellement sous enquête de la Commission européenne pour violation de la législation antitrust.
Microsoft est confronté à une enquête – informelle – de la Commission européenne. L’UE veut vérifier que l’entreprise technologique américaine n’enfreint pas les lois antitrust avec son service Azure Cloud.
Premiers pas
L’Union européenne interroge actuellement les clients de ce service, ainsi que certains concurrents de Microsoft, à propos d’une éventuelle mauvaise utilisation de l’accès à des informations commerciales sensibles dans les entreprises cloud avec qui le géant travaille. Ces informations pourraient avoir été utilisées par Microsoft comme un avantage concurrentiel par rapport à d’autres entreprises proposant un service similaire.
Motif
Cette enquête fait suite à des plaintes déposées par CISPE (lié au leader du marché Amazon), OVH Cloud en France et Nextcloud en Allemagne, entre autres. Google est également entré dans le débat en mars, accusant Microsoft d’enfreindre les lois antitrust concernant les services cloud. Par l’intermédiaire de son directeur général Amit Zavery, Google a demandé à l’UE d’enquêter sur plusieurs accords conclus entre des entreprises européennes de services cloud et Microsoft.
Microsoft a réagi sans délai. Elle fait référence à un blog datant de l’année dernière dans lequel l’entreprise se qualifiait seulement de numéro deux sur le marché cloud mondial. Le cadre supérieur Brad Smith a également confirmé l’engagement de Microsoft en ce qui concerne le cloud en Europe.
Zavery a toutefois précisé que le manque de compétitivité de Microsoft ne se limitait pas au cloud. Selon lui, Microsoft utilise la domination commerciale de Microsoft 365 et de Windows pour relier Azure et d’autres services cloud sous sa protection. Les clients seraient ainsi quasiment empêchés de choisir un autre fournisseur.
Évolution possible
Avec cette enquête informelle, l’UE souhaite obtenir des preuves non confidentielles d’ici à la fin du mois. C’est peut-être un signe qu’une enquête formelle est sur le point d’être lancée, avec des amendes sévères.
Toutefois, il est toujours possible que les régulateurs de l’UE parviennent à un accord avec la personne faisant l’objet de l’enquête, voire qu’ils abandonnent complètement l’affaire si elle n’est pas fondée.