IBM veut moderniser les ordinateurs centraux avec l’IA

ibm mainframe

IBM déploiera sa nouvelle plateforme d’IA watsonx pour moderniser les ordinateurs centraux en traduisant Cobol en un langage de programmation plus dynamique.

Les ordinateurs centraux (« mainframes ») évoquent l’idée de l’âge sombre, mais les banques et les administrations publiques utilisent encore ces grosses boîtes d’ordinateurs. Mais les applications essentielles fonctionnant sur un ordinateur central empêchent une transformation numérique rapide. IBM veut résoudre ce problème en libérant la technologie la plus en vogue du moment sur les ordinateurs centraux : l’IA.

En mai, IBM a dévoilé watsonx, une nouvelle plate-forme intégrale pour l’intelligence artificielle. L’un des composants de watsonx est Code Assistant, un outil qui peut générer du code. Grâce à Code Assistant, les entreprises peuvent faire réécrire des applications essentielles sur des ordinateurs centraux dans un autre langage de programmation sans devoir quitter la boîte de l’ordinateur. Pour l’instant, cela ne fonctionne que pour Java, mais Code Assistant prendra bientôt en charge d’autres langages de programmation, nous dit IBM.

Cobol

Les applications pour ordinateurs centraux sont souvent écrites en Cobol, un vieux langage de programmation qui n’est pratiquement plus utilisé aujourd’hui pour développer de nouvelles applications. C’est pourquoi les développeurs d’aujourd’hui ne se spécialisent pas non plus dans Cobol.

Cependant, Cobol fait toujours partie du monde informatique actuel grâce à sa prédominance dans les ordinateurs centraux, entre autres. Watsonx doit combler le fossé entre les générations pour que les applications des ordinateurs centraux soient traduites dans un langage que les jeunes programmeurs peuvent comprendre.

La main qui vous nourrit

Une vieille sagesse veut que l’on « ne morde jamais la main qui nous nourrit » et IBM ne veut certainement pas éliminer les ordinateurs centraux. Les ordinateurs centraux génèrent encore un joli pactole pour IBM, tout simplement car il est très difficile de transférer des applications sur une autre plate-forme. Les entreprises voient aussi des avantages dans la sécurité des données critiques.

Pourtant, il y a aussi de bons arguments en faveur du retrait progressif des ordinateurs centraux. Ils ne s’intègrent pas du tout au reste de l’écosystème informatique et leur maintenance peut atteindre des centaines de milliers d’euros par an. Les grands fournisseurs cloud tentent ainsi de convaincre les derniers utilisateurs d’ordinateurs centraux de passer à autre chose. Google Cloud, par exemple, propose une fonction « couper-coller » pour copier les données des ordinateurs centraux vers le cloud.  

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