L’Imec réunit des partenaires importants de l’industrie des semi-conducteurs dans le cadre de son programme « Sustainable Semiconductor Technologies and Systems ». À ce titre, les participants visent des émissions nettes nulles pour la fabrication des puces.
L’Imec réunit des partenaires importants de l’industrie des puces pour son programme SSTS (Sustainable Semiconductor Technologies and Systems). ASM, ASML, Kurita, Screen et Tokyo Electron figurent parmi les partenaires, tout comme Microsoft et Apple. Le centre de recherche et d’innovation de Louvain a annoncé le succès du programme SSTS lors de sa conférence Future Summits 2022 à Anvers.
Moins de CO2, plus de transparence
Le programme de recherche s’inscrit dans le cadre des efforts de l’imec en matière de durabilité. L’organisation veut contribuer à réduire l’empreinte carbone de l’industrie des semi-conducteurs. Ce secteur connaît en effet une croissance rapide en raison d’une demande sans précédent. Pour l’instant, les fabricants de puces ne peuvent pas répondre à la demande actuelle.
« Cependant, la production de semi-conducteurs a un prix », note l’imec. « D’énormes quantités d’énergie et d’eau sont nécessaires et des déchets dangereux sont produits. Pour résoudre ce problème, l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement doit être engagé et une approche écosystémique est essentielle. » Des entreprises telles que les fabricants d’ordinateurs portables déploient déjà des efforts considérables pour rendre leurs chaînes d’approvisionnement et leurs produits neutres en carbone d’ici à 2030 ou 2040, mais l’impact de la fabrication des puces reste sous-estimé dans ces ambitions.
Impact de la recherche
Le programme SSTS réunit l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie des semi-conducteurs. Il évalue l’impact environnemental des nouvelles technologies, identifie les problèmes à fort impact et définit des solutions plus écologiques pour la fabrication des semi-conducteurs. « Pour faire des choix écologiques, nous devons identifier les bonnes techniques et les bons matériaux dès le départ », a déclaré Luc Van den hove, PDG d’imec, lors l’événement Future Summits 2022 à Anvers.
« Aujourd’hui, on manque de données sur l’empreinte environnementale de la fabrication de circuits intégrés à semi-conducteurs pour les technologies plus avancée »s, explique Lars-Åke Ragnarsson, directeur du programme SSTS. « Par conséquent, dans un premier temps, nous évaluons l’impact environnemental et utilisons ces résultats pour identifier les problèmes à fort impact dans ces futures technologies, afin de pouvoir faire des choix judicieux lors du passage aux prochaines générations technologiques. »