L’agence de renseignement américaine CIA dit développer son propre chatbot d’IA, pour analyser de grandes quantités de données.
La Central Intelligence Agency, ou l’agence américaine de renseignement étrangère, dit travailler au développement de son propre chatbot avec IA générative. Le but de l’agence est de mieux analyser les énormes quantités de données qu’elle doit traiter quotidiennement.
Un chatbot pour tous
La CIA espère que ce chatbot permettra à son personnel de mieux gérer les données open source et que l’IA les aidera à gérer les données volumineuses (« big data »). C’est le département Open Source Enterprise de la CIA qui s’occupe du développement de ce chatbot. Les autres agences de renseignement devraient bientôt aussi avoir un tel chatbot d’IA. Le système peut par exemple être utilisé par le FBI, la NSA et l’armée américaine.
Le directeur chargé de l’IA au sein de la CIA, Randy Nixon, a toujours expliqué les difficultés comme si c’était une aiguille dans une montagne d’aiguilles, pour illustrer la quantité de données que ses employés doivent traiter. Ajoutons à cela la pression de la Chine, qui a déjà indiqué qu’elle voulait devenir le leader mondial de l’IA. Dans cette optique, Huawei aurait déjà réalisé de sérieux progrès dans le développement du GPU. L’IA et la technologie ne forment qu’une « petite » bataille, fulminant depuis un bon moment, dans un contexte plus large de rivalité entre les deux superpuissances.
Trop lent
Aux États-Unis, en revanche, les critiques contre la lenteur des progrès de l’IA étaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus fortes, au sein d’organisations telles que la CIA. Grâce à ce projet, les choses devraient enfin changer. En plus de l’analyse des données, la prochaine étape consistera pour les chercheurs à commencer à poser des questions au système, a dit Nixon.
Il est particulièrement intéressant que le modèle de la CIA soit conçu pour indiquer la source de ses informations, quelque chose que les systèmes commerciaux ne font souvent pas encore. Mais, là aussi, il reste encore à savoir quel modèle l’agence utilise et quelles sont les éventuelles mesures de protection de la vie privée. Après tout, la CIA reste une agence d’espionnage.