L’Union européenne bloque sur plusieurs points de la loi sur l’IA. Par conséquent, la loi tant attendue ne sera probablement pas approuvée cette année.
Une nouvelle réunion sur la fameuse loi sur l’IA au sein de l’Union européenne aura lieu ce mardi 31 octobre. La réunion est décisive, car si elle n’a pas lieu en décembre, on aura du mal à faire passer la loi cette année. L’agence de presse Reuters a interrogé quatre sources bien informées sur le sujet et affirme que plusieurs éléments sont encore en suspens.
Discussion éternelle
La loi potentiellement définitive a déjà été discutée trois fois entre les États membres et le Parlement européen. La quatrième fois est donc prévue pour mardi. Une réunion sur les modèles tels que ChatGPT est également déjà prévue lundi. La croissance explosive soudaine du modèle d’OpenAI explique de toute façon les discussions supplémentaires sur la loi.
Le président espagnol actuel de l’Union européenne souhaiterait accélérer le processus par des compromis. L’État membre ibérique souhaiterait que la loi soit achevée cette année.
Selon Reuters, l’Espagne veut être plus stricte pour les modèles populaires comptant plus de 45 millions d’utilisateurs, mais d’autres États membres sont convaincus que des plates-formes plus petites pourraient aussi facilement causer des problèmes. En outre, plusieurs grandes entreprises européennes ont déjà exprimé leur inquiétude concernant les conséquences de la loi sur leur position par rapport à leurs concurrents en dehors de l’Union.
La patience est une vertu
Si un accord n’est pas trouvé mardi, il faut compter sur la réunion de décembre. Si elle échoue, les discussions seront reportées au début de l’année prochaine. Toutefois, compte tenu de la priorité accordée aux élections européennes de juin, il est fort probable que ces discussions soient également retardées.
La loi est en chantier depuis plus de deux ans, depuis sa première version en 2021. Plusieurs réunions essentielles ont déjà eu lieu cette année, mais pour l’instant, on ne voit pas de fumée blanche à l’horizon. Compte tenu de l’évolution rapide de l’IA, il se peut bien qu’il y aura de nouveaux défis à relever pour l’UE.