Le nouvel acteur des télécommunications, Digi, connaît, pour le moins que l’on puisse dire, un démarrage difficile. La jeune entreprise a licencié des dizaines d’employés la semaine dernière et se fait réprimander pour un nombre élevé de plaintes de consommateurs.
Digi a procédé à une restructuration la semaine dernière. Un nombre exact n’a pas été communiqué, mais il s’agirait d’une ‘vingtaine’ d’employés de différents départements qui ont été licenciés. La raison du licenciement est ‘purement économique’, écrit HLN qui a pu consulter un courriel envoyé aux employés.
C’est déjà la deuxième vague de licenciements que Digi doit effectuer. Pour une entreprise qui n’est active commercialement que depuis cinq mois, ce n’est pas peu. En février, des dizaines d’employés avaient déjà été licenciés, dont la moitié de l’équipe de direction. Selon Digi, les licenciements sont nécessaires pour ‘concentrer tous les moyens sur l’objectif principal’. Jeroen Degadt, directeur général, nuance auprès de HLN que Digi recrute activement pour le développement et la commercialisation du réseau.
Plaintes
Digi reçoit également une réprimande de Vanessa Matz (Les Engagés), ministre fédérale des télécommunications, en raison du nombre élevé de plaintes. Peu après le lancement en décembre, les premières plaintes concernant Digi sont arrivées, principalement parce que le service client était pratiquement injoignable. En cinq mois, le service de médiation fédéral a reçu 300 plaintes concernant Digi, ce qui est proportionnellement plus élevé que pour les autres acteurs des télécommunications belges.
Selon Degadt, il s’agit principalement de plaintes datant des premiers jours de Digi. Entre-temps, le service client serait mieux organisé et les clients ne devraient plus attendre plus de deux minutes pour avoir un collaborateur en ligne. Mais les douleurs de croissance ne sont pas encore résolues pour Digi. Il a déjà été révélé que l’entreprise a des dettes envers l’ONSS et des messages alarmants sont apparus concernant la sécurité sur le lieu de travail.
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Digi a été lancé en décembre dernier avec de grandes ambitions. Le quatrième acteur national, issu d’une collaboration entre le roumain Digi et le belge Citymesh, veut déclencher une guerre des prix sur le marché belge des télécommunications avec des prix bas pour la téléphonie mobile et la fibre optique. Les nombreux problèmes auxquels Digi est confronté remettent en question la viabilité de cette stratégie.