La peur des ordinateurs quantiques augmente dans le monde des affaires

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La majorité des organisations considère les ordinateurs quantiques comme la principale menace pour leur cybersécurité dans les trois à cinq ans. Certaines organisations s’y préparent déjà plus rigoureusement que d’autres.

Le monde des affaires regarde avec une certaine crainte l’arrivée tant attendue des ordinateurs quantiques. Deux organisations sur trois citent les ordinateurs quantiques comme la plus grande menace pour leur sécurité dans trois à cinq ans. Pourtant, toutes les organisations ne sont pas encore prêtes à lutter contre les menaces quantiques.

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Selon un rapport de Capgemini, basé sur une enquête auprès d’un millier d’organisations dans treize pays, 65 pour cent des organisations interrogées craignent les attaques « harvest-now, decrypt-later ». Dans cette méthode, les attaquants volent aujourd’hui des données chiffrées pour les déchiffrer plus tard avec des ordinateurs quantiques plus puissants.

Q-day

Les entreprises qui investissent déjà dans des technologies quantiques sécurisées s’attendent à ce que le « Q-day », le moment où les ordinateurs quantiques seront capables de briser le chiffrement actuel, arrive plus rapidement. Une sur six pense même que cela se produira dans les cinq ans. La majorité des early adopters mise sur cinq à dix ans. Dans le monde académique aussi, il existe encore des désaccords à ce sujet.

Un secteur est plus prêt pour le « Q-day » que l’autre. En particulier, des secteurs comme la défense et le monde bancaire prennent des mesures pour se préparer aux futures menaces quantiques. Dans les secteurs axés sur les consommateurs comme le retail, il y a moins d’urgence.

Cryptographie post-quantique

Sept organisations sur dix protègent déjà leurs systèmes ou prévoient de le faire avec des algorithmes cryptographiques post-quantiques. Cette technologie offre, selon les répondants, la meilleure approche pour garder les données en sécurité à court terme. Environ la moitié des early adopters teste déjà des solutions PQC ou examine leur faisabilité. La réglementation et la législation s’avèrent être les principaux moteurs de la transition.

Cependant, 30 pour cent des organisations ne libèrent pas encore de budget ou de personnel pour travailler sur la sécurité quantique. Elles risquent d’être confrontées plus tard à des coûts plus élevés et à des problèmes de sécurité plus importants. Selon Capgemini, reporter une transition vers un chiffrement quantique sécurisé est donc risqué. Les organisations risquent des fuites de données, des amendes et des dommages à leur réputation si elles ne font pas la transition à temps.