Le nombre de ransomwares double : la Belgique grimpe dans le top 10 des pays les plus touchés

ransomware belgique

Inetum constate une augmentation explosive du nombre d’attaques de ransomwares en Belgique. La Belgique figure parmi les dix pays les plus touchés au monde.

Le nombre d’attaques de ransomwares a doublé au premier semestre 2025 par rapport à la même période de l’année précédente. La Belgique grimpe ainsi à la huitième place de la liste des pays les plus souvent touchés. C’est ce qui ressort des chiffres d’Inetum LiveSOC, le Security Operation Center de la société de services IT Inetum.

Au total, Inetum a traité 77 093 notifications de cybersécurité et 25 171 incidents au cours des six premiers mois de 2025. Parmi ceux-ci, 2 406 notifications étaient liées à des ransomwares. Être attaqué une fois ne garantit absolument pas que les pirates vous laisseront tranquilles par la suite. D’autres formes de cybermenaces ont également continué d’augmenter. Le Centre pour la Cybersécurité Belgique confirme une augmentation de 80 % du nombre d’incidents signalés.

Menace cybernétique croissante due aux tensions géopolitiques

Selon Inetum, les tensions géopolitiques entraînent une détérioration de la situation. Les actions de représailles numériques de groupes d’action pro-russes touchent des cibles belges, telles que les institutions gouvernementales, les entreprises de médias et le port d’Anvers-Bruges. Les conflits au Moyen-Orient, en Inde et au Pakistan ont également un impact sur la cybersécurité mondiale.

Outre les acteurs géopolitiques, des groupes à motivation financière tels que Medusa, RansomHub et Lockbit restent actifs. En outre, les équipes de LiveSOC signalent une augmentation des attaques APT, où les attaquants restent présents dans les réseaux pendant une période prolongée sans être détectés afin de collecter des données sensibles.

L’IA comme arme pour les cybercriminels

Les cybercriminels utilisent de plus en plus l’IA pour affiner les attaques et éviter la détection. Les chevaux de Troie à accès distant et les voleurs d’informations, en particulier, bénéficient de cette automatisation. Les techniques d’attaque populaires restent le phishing, les attaques par force brute et l’utilisation abusive des mots de passe divulgués. Inetum prévoit une nouvelle augmentation des ransomwares, des attaques DDoS et de l’utilisation abusive des vulnérabilités zero-day au cours du second semestre de l’année.

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La vigilance reste donc nécessaire. Les entreprises doivent actualiser leurs mesures de sécurité, analyser les vulnérabilités et mettre régulièrement à jour les logiciels. L’utilisation de mots de passe forts, de passkeys et de l’authentification multifactorielle est essentielle. Selon Inetum, la formation et les simulations restent également essentielles pour sensibiliser les employés aux risques.