Entre 2016 et 2019, le ministère de la Défense a acheté 610 bornes Wi-Fi à Huawei, dont 300 étaient encore utilisés jusqu’à récemment.
La ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) a déclaré devant la commission de la défense de la Chambre des représentants que les bornes Wi-Fi étaient encore utilisés récemment. « J’ai donné l’ordre au chef de la défense de ne plus utiliser ces équipements et de les remplacer dès que possible », a déclaré Dedonder à HLN. Il souligne toutefois qu’il s’agit d’appareils qui ont été achetés par le passé, avant même que Huawei ne soit ciblé au niveau mondial par les États-Unis à la mi-2019.
Cette clarification est importante car la Défense a été critiquée précédemment parce que HLN a publié qu’elle avait récemment acheté du matériel Huawei. Le même jour, le Service de renseignement militaire belge ADIV a nié avoir investi dans de nouveaux routeurs après la panne majeure de la fin de l’année dernière au cours de laquelle il a été victime de la fameuse vulnérabilité Log4Shell. Il apparaît maintenant qu’il s’agit de modèles plus anciens, achetés entre 2016 et 2019.
L’utilisation de matériel Huawei est sensible, car on craint qu’il soit utilisé à des fins d’espionnage par le gouvernement chinois. Cependant, aucune preuve n’a jamais été trouvée, ce que Huawei souligne toujours en continuant de proclamer son innocence.
L’ADIV réagit avec dépit : « Nous n’avons jamais connu de violation grave de la cybersécurité où que ce soit dans le monde, pas même pendant nos 20 ans de présence en Europe. »