Les entreprises du Benelux font principalement confiance à Microsoft et à des partenaires de sécurité établis pour se prémunir contre les menaces telles que les ransomwares et le phishing, tandis que l’IA introduit simultanément de nouvelles opportunités et de nouveaux risques.
Une étude de SoftwareOne révèle que les organisations du Benelux misent fortement sur l’expertise externe pour renforcer leur résilience numérique. La majorité travaille avec un ou plusieurs partenaires de sécurité, et Microsoft Security apparaît comme le fournisseur le plus dominant.
L’échelle de l’enquête est très limitée, donc les informations servent principalement à illustrer. Software One a interrogé 94 responsables informatiques du Benelux.
En collaboration avec un partenaire
L’enquête révèle que 72 organisations collaborent avec un partenaire de sécurité. Parmi celles-ci, la majorité (52) choisit un partenaire fixe, tandis que 20 entreprises – généralement plus grandes – font appel à plusieurs partenaires. La collaboration ne se limite pas à la sécurité des terminaux et des réseaux, mais porte également sur les audits, les pare-feu, la gestion des licences et les services gérés tels qu’un centre d’opérations de sécurité (SOC).
Il est frappant de constater qu’un petit groupe de personnes interrogées (treize organisations) organise entièrement la sécurité en interne. Seuls cinq répondants indiquent ne pas avoir de partenaire fixe. Selon l’échantillon, il est clair, notamment dans le secteur public et les établissements de soins, que la sécurité est rarement abordée seule.
Forte position pour Microsoft
Microsoft a une position forte dans le Benelux, et il en va de même en matière de sécurité. Microsoft Security se distingue comme le fournisseur le plus populaire. Vingt organisations font confiance à Windows Server, SQL Server, Sentinel, Defender et à la suite Microsoft 365 E5 comme épine dorsale de leur sécurité numérique.
En outre, Fortinet est souvent mentionné (onze répondants). D’autres fournisseurs spécialisés tels que Zscaler, TrendMicro, Sophos et CrowdStrike sont également connus dans le Benelux. Un passage à la sécurité du cloud et aux solutions Microsoft intégrées est clairement perceptible.
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Défis
Le besoin d’une assistance spécialisée n’est pas une coïncidence : les menaces augmentent en volume et en complexité. Les responsables informatiques citent principalement les ransomwares, le phishing et le piratage de réseaux comme les principaux risques. Dans l’étude, SoftwareOne ne fait pas de distinction entre un vecteur (tel que le phishing, par lequel les criminels pénètrent) et une attaque exécutée (telle que la prise d’otages de fichiers via un ransomware).
- Les ransomwares ont connu une augmentation de 126 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’année dernière.
- Le phishing reste le vecteur d’attaque le plus courant (mentionné par 45 organisations). Les entreprises réagissent par des campagnes de sensibilisation, mais l’IA rend les e-mails de phishing de plus en plus convaincants.
- Le piratage de réseau et les vulnérabilités des systèmes existants et IoT posent des défis supplémentaires, en particulier dans le secteur de la santé, où les équipements médicaux obsolètes sont difficiles à sécuriser.
Ce mélange de menaces oblige les organisations à investir à la fois dans des mesures préventives et dans une surveillance continue via les services SOC/SIEM.
Sauce IA
Pas de rapport sans un chapitre sur l’IA : SoftwareOne interroge également les répondants sur la nouvelle technologie. Près de la moitié des entreprises utilisent des outils d’IA. Microsoft Copilot et ChatGPT sont particulièrement populaires. Il est frappant de constater que, dans l’enquête de SoftwareOne, plus d’entreprises utilisent Copilot (26) que ChatGPT (22). Cette conclusion est en contradiction avec la tendance mondiale, où Microsoft a du mal à commercialiser Copilot.
Les avantages perçus sont toujours les mêmes : une productivité accrue et un accès plus rapide à l’information. Les préoccupations concernant la sécurité des données augmentent. Une entreprise sur quatre indique qu’elle perd le contrôle de l’endroit exact où se trouvent les données et de la manière dont elles sont utilisées.
En outre, l’IA fantôme apparaît également : des employés qui utilisent des outils d’IA en dehors du contrôle de l’informatique. Les organisations ne veulent pas freiner l’innovation, mais cherchent des moyens de limiter les risques liés à l’utilisation incontrôlée des données.