Le paysage des talents informatiques est bouleversé : l’IA prend en charge le travail de routine des juniors et la demande d’experts seniors ne fait qu’augmenter. Le low-code et le no-code peuvent aider les entreprises à rester agiles.
L’intelligence artificielle prend en charge de plus en plus de tâches de base. C’est une bonne nouvelle, mais cela augmente simultanément le besoin de profils seniors. « Les talents informatiques continuent d’évoluer, mais nous aussi, en tant qu’organisation, devons évoluer », déclare Gregory Verlinden, Vice-président Data et IA chez Cegeka.
Il explique l’évolution du paysage informatique due à l’intelligence artificielle à l’aide d’une métaphore. « Nous obtenons une pyramide des talents informatiques inversée dans le domaine des données et de l’IA », commence-t-il.
Pyramide des talents
Le paysage des talents informatiques est représenté par Verlinden sous la forme d’une pyramide. « En bas de la pyramide, vous trouvez les juniors informatiques qui occupent la plus grande part du marché. En haut se trouvent les seniors ou les experts qui ne représentent qu’une petite partie », explique Verlinden. Bien que cette pyramide constitue depuis des années une bonne représentation du paysage informatique actuel, il remarque que l’équilibre se déplace.
Pyramide inversée
La pyramide telle qu’expliquée par Verlinden aura selon lui bientôt un aspect complètement différent. « Nous obtiendrons une pyramide inversée. »
« Les entreprises auront besoin de moins de capacités de niveau 1 et niveau 2, mais de plus d’experts de niveau 3 », affirme Verlinden. Les niveaux 1 et 2 pourraient être décrits comme le plus grand groupe de jeunes qui se positionnent plutôt comme juniors sur le marché.
La couche d’experts, niveau 3, représente dans une pyramide normale souvent la plus petite part qui comprend environ 20 à 25 pour cent de votre organisation. « Lorsque nous examinons la pyramide inversée, nous voyons que la couche d’experts représente maintenant la plus grande part de la pyramide. Concrètement, cela signifierait que nous aurions alors besoin de 35 à 40 pour cent d’experts. » Les organisations ressentiront donc un besoin croissant de plus de seniors et de capacités intellectuelles », explique Verlinden.
Conséquence de l’IA
Il voit le renversement de la pyramide des talents comme une conséquence de l’IA. L’intelligence artificielle peut exécuter de plus en plus de tâches de base qui appartenaient auparavant principalement au domaine de responsabilité des juniors. Cela réduit le besoin d’« exécutants » et augmente la demande de penseurs stratégiques et de profils seniors.
Comment les organisations peuvent alors attirer plus de seniors reste également une question ouverte pour Verlinden. « En tant qu’organisation informatique, nous devrons investir davantage dans la formation et le développement pour augmenter la proportion d’employés seniors. »
No-code
Pour maintenir l’équilibre des talents informatiques au sein d’une organisation, Verlinden évoque une autre solution possible. « Les organisations ne posséderont plus suffisamment d’experts informatiques capables de tout développer eux-mêmes », affirme-t-il. En passant au no-code et au low-code, les entreprises peuvent engager plus de juniors sans qu’une connaissance approfondie du codage soit requise.
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Verlinden compare cela à l’infrastructure composable de Cegeka, où une infrastructure complexe est rendue gérable en utilisant notamment le low-code et le no-code.
Contrer le basculement
Comme toujours dans le monde informatique, les experts sont indispensables, mais avec l’arrivée de l’IA et la pyramide des talents qui bascule, plus que jamais. Verlinden affirme qu’une formation supplémentaire et la transition vers une approche no-code et low-code peuvent aider à augmenter la proportion de seniors dans le secteur informatique, spécifiquement dans les données et l’IA.