La France examine une nationalisation d’Atos

En France, il y a un appel à la nationalisation, au moins temporaire, de certaines parties d’Atos. Cela concernerait non seulement l’ancien Atos, mais aussi Eviden, récemment scindée.

Les députés français demandent la nationalisation d’Atos. La raison de cette initiative est une possible menace pour la sécurité nationale du pays. Exprimée par Olivier Marleix (Les Républicains) et Philippe Brun (Parti socialiste), cette demande est un nouveau recul pour Atos, dont l’action s’est fortement dégradée au cours des trois dernières années.

L’entreprise technologique traverse une mauvaise passe. En 2022, elle a été scindée en deux entités, malgré les protestations de la moitié des cadres dirigeants. Le nom de la première entité est resté Atos et comprend la branche Atos Tech Foundations (ATF), qui inclut les centres de données, l’hébergement, l’espace de travail numérique et les communications unifiées. Ces entités perdent du terrain dans le climat actuel du marché. La branche croissance est devenue Eviden. Eviden comprend les branches Numérique, Mégadonnées et Sécurité et a récemment signé un contrat pour la construction du premier supercalculateur exascale d’Europe.

Accord avec Kretinsky

Tant Atos (ATF) qu’Eviden ont besoin d’investisseurs. EP Equity Investment, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, entre autres, aimerait entrer dans le capital. Pour les Français, c’est un problème, compte tenu des activités d’ATF et d’Eviden. Atos a notamment construit pour la France des superordinateurs pour le développement d’armes nucléaires, fournit des services de cybersécurité et d’intégration de systèmes de défense. Le système téléphonique de l’armée française est également géré par Atos, tout comme les logiciels de surveillance et même les services d’urgence. Étant donné que ces tâches sont vitales, il faut éviter qu’elles passent sous contrôle étranger, selon Marleix et Brun.

Leur intention n’est pas de nationaliser définitivement toutes les activités d’Atos, mais peut-être de transférer certaines composantes au secteur public si elles sont trop sensibles. Toutefois, une source au sein du gouvernement français a informé Reuters que la nationalisation n’était pas sur la table. Quoi qu’il en soit, l’action a chuté à son plus bas niveau depuis plus de vingt ans, mettant en péril l’accord conclu avec EP Equity Investment et Kretinsky.

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