Les principaux investisseurs d’Aveva s’opposent à l’offre de rachat par Schneider Electric

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S’il dépend des investisseurs de Mayer et M&G, Schneider Electric devra puiser davantage dans ses réserves pour prendre le contrôle total d’Aveva.

Jeudi, l’entreprise française Schneider Electric avait fait une offre pour l’acquisition d’Aveva. La société britannique de gestion de systèmes est déjà détenue à 60% par Schneider Electric. L’affaire semblait bouclée après que le conseil d’administration d’Aveva a voté en faveur de l’offre de rachat, bonne pour 11,6 milliards d’euros. Pourtant, tous les investisseurs ne sont pas convaincus.

Mawer et M&G

Selon le Financial Times, deux investisseurs importants émettent des réserves sur le prix de la reprise. Le journal cite Peter Lambert, gestionnaire de portefeuille chez Mawer, basé au Canada. « Le prix n’est pas un reflet exact du potentiel à long terme d’Aveva », se fait l’écho de la société d’investissement. « Avec une offre opportuniste, Schneider Electric tente de tirer profit des cours boursiers bas de ces derniers mois. »

Rory Alexander, gestionnaire de fonds d’actions britanniques chez M&G, pense également que l’offre est trop basse. « Les actions ont été négociées à des prix très bas. Cela est dû aux faibles prix d’évaluation de la technologie, aux incertitudes macroéconomiques et au modèle économique complexe passant des revenus des licences aux abonnements. »

La situation économique

Schneider Electric a choisi de ne pas faire de commentaire sur le communiqué de Mawer et de M&G. Dans une réponse antérieure à l’offre publique d’achat, la compagnie française a déclaré qu' »il s’agit d’une offre équitable qui reflète la situation économique difficile des sociétés de logiciels. » Le conseil d’administration d’Aveva a également recommandé d’accepter l’offre après avoir consulté JPMorgan et d’autres spécialistes financiers, entre autres.

Schneider Electric espère conclure l’opération au premier trimestre de 2023 et doit pour cela rallier 75% des actionnaires minoritaires au projet. Ce vote devrait avoir lieu avant la mi-novembre. Schneider lui-même n’est pas autorisé à voter, ce qui pourrait bloquer l’opération si 10% des actionnaires s’opposent à la proposition.

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