Les États-Unis imposent de nouvelles restrictions à Nvidia concernant l’exportation de puces. Un investissement de plusieurs milliards dans la production de GPU réduits sur mesure pour répondre aux sanctions antérieures risque ainsi de devenir inutile.
Le gouvernement américain porte un coup dur aux finances du géant américain des puces Nvidia. De nouvelles règles restreignent en effet l’exportation du GPU H20. Son exportation sera désormais soumise à des licences. Le Nvidia H20 est une sorte de version allégée de la gamme de GPU disponible dans le monde entier. Nvidia a développé cette puce spécialement pour la Chine, en tenant compte des restrictions à l’exportation imposées précédemment. Le H20 possède ainsi des capacités qui restent juste en deçà des limitations à l’exportation imposées par le président Biden.
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La Chine étant un marché d’exportation important, Nvidia a jugé opportun d’investir dans une puce qu’elle pouvait exporter librement, sans enfreindre les règles commerciales américaines. L’administration Trump durcit maintenant ces règles, rendant essentiellement tout le concept du H20 inutile.
DeepSeek
Les États-Unis craignent que la Chine puisse encore utiliser le H20 pour développer des modèles d’IA ou alimenter des superordinateurs. DeepSeek aurait par exemple utilisé des clusters de puces H20 pour construire son propre LLM. Selon les États-Unis, le H20 reste donc trop puissant, ce qui empêche la Chine d’acheter ces puces. L’interdiction de l’exportation libre du Nvidia H20 coûtera à l’entreprise environ 5,5 milliards de dollars au cours du prochain trimestre.
L’action de Nvidia a légèrement chuté après l’annonce de cette nouvelle. Le cours de Nvidia est de toute façon dans une tendance baissière depuis que Trump est arrivé au pouvoir aux États-Unis et a lancé sa guerre commerciale avec le monde. La situation est similaire pour AMD. Ce fabricant de puces doit également se conformer à de nouvelles restrictions à l’exportation et voit 800 millions de dollars s’évaporer.