L’ESA dévoile SpaceHPC en Italie. Il s’agit d’un superordinateur d’une puissance de calcul de cinq pétaflops, destiné à la recherche et aux simulations liées à l’espace.
L’Agence spatiale européenne (ESA) dévoile en Italie son propre superordinateur SpaceHPC. Ce système est composé de 34 000 cœurs x86 d’AMD et d’Intel, combinés à 108 GPU Nvidia H100 totalisant 9 480 Go de mémoire graphique. La capacité de stockage s’élève à 3,5 Po, connectée avec une vitesse de 500 Go/s. SpaceHPC dispose de 156 To de RAM et est interconnecté par un double réseau Infiniband.
Refroidissement direct par liquide
Ces spécifications confèrent une puissance de calcul de 5 pétaFLOPS. Cela permet au système d’occuper une place modeste dans le Top 500 des superordinateurs les plus puissants au monde. Dans un nouveau classement, SpaceHPC se situerait aux alentours de la 210e position.
L’ESA a opté pour un refroidissement direct par liquide. Ainsi, SpaceHPC atteint un power usage effectiveness (PUE) de 1,09. Cela signifie que pour chaque kilowatt de puissance de calcul, seulement 0,09 kilowatt est nécessaire pour le refroidissement. Selon les normes actuelles, il s’agit d’une efficacité élevée. Un faible PUE est crucial pour les nouveaux systèmes HPC, car le matériel puissant consomme énormément d’électricité. Sans un PUE bas, la consommation deviendrait totalement incontrôlable.
Avec SpaceHPC, l’ESA se concentre sur l’écosystème de soutien à l’industrie spatiale en Europe. Les chercheurs et les scientifiques peuvent utiliser le système, mais aussi les PME, les start-ups, les innovateurs et les développeurs.
Bulletins météorologiques
SpaceHPC a déjà accompli sa première tâche. En guise de test, le système a simulé la météorologie spatiale. Le superordinateur peut être utilisé, entre autres, pour analyser l’activité solaire, ce qui est important pour prédire d’éventuelles perturbations et dangers pour les satellites.
Bien que SpaceHPC ait été officiellement inauguré cette semaine, la phase de test du superordinateur se poursuivra certainement jusqu’à la fin du mois d’avril. Par la suite, d’autres parties pourront réserver du temps de calcul.