Pour la première fois depuis 2012, les résultats des tests CPU pour les ordinateurs portables et de bureau ne sont pas supérieurs à ceux de l’année précédente. L’origine de cette baisse n’est pas claire, bien qu’il y ait des raisons possibles.
Chaque année, les fabricants de processeurs prétendent offrir plus de puissance avec leurs puces les plus récentes et les plus puissantes. Cependant, pour la première fois depuis plus de 20 ans, l’innovation dans le domaine des puces ne semble pas se traduire par des ordinateurs plus rapides. C’est ce que révèlent les chiffres de PassMark, qui propose un logiciel d’analyse comparative depuis 2012 et compile les résultats dans un graphique bihebdomadaire.
Ce graphique présente une nette inflexion. Depuis 2012, les scores moyens augmentent d’année en année. Vers 2016, ils décollent même, surtout pour les ordinateurs portables. En 2024, les PC testés sont encore plus puissants qu’en 2023, mais les premiers chiffres de 2025 montrent une chute sans précédent.
Les performances des ordinateurs de bureau diminuent de 0,5 %, selon les chiffres. Pour les ordinateurs portables, la baisse est de 3,4 %. Les serveurs enregistrent une baisse de 5,7 %.
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Les résultats semblent représentatifs. Tout au long de l’année, PassMark mettra à jour le tableau, mais la société dispose déjà de près de 48 000 résultats de tests pour les ordinateurs de bureau et de 25 000 résultats pour les ordinateurs portables. Les données de l’année dernière sont basées sur 186 000 et 101 000 échantillons, respectivement. Il est à noter que même les performances des serveurs sont en baisse, bien que PassMark dispose de moins de résultats (17 000 échantillons l’an dernier contre près de 2 000 aujourd’hui).
Explications possibles
Plusieurs explications sont possibles. La plus plausible est le rapport qualité-prix, les clients optant pour des configurations équilibrées et efficaces qui ne sont pas nécessairement plus puissantes. Intel et AMD proposent en outre des améliorations telles que les NPU, mais celles-ci sont en réalité très peu utiles pour les utilisateurs finaux.
Les puces sont en outre optimisées pour améliorer l’autonomie des appareils et réduire la consommation d’énergie. Cela se traduit par des conceptions parfois moins performantes en termes de puissance de traitement brute, et ce n’est qu’un aspect sur lequel se concentrent les tests d’étalonnage.
Pour expliquer le déclin des ordinateurs portables, il est tentant de pointer du doigt les puces décevantes d’Intel. Celles-ci embarquent de moins en moins de cœurs performants, en particulier dans le segment de milieu de gamme. Toutes sortes d’ajouts, tels que des cœurs E et des accélérateurs, devraient séduire les utilisateurs, mais d’après nos tests, la dernière génération de puces pour ordinateurs portables n’est certainement pas très attrayante.
Toutefois, cette explication ne tient pas la route. Ce qui se passe dans le domaine des ordinateurs portables n’a pas d’impact direct sur les puces des serveurs. En effet, sous l’impulsion d’AMD Epyc, des processeurs de plus en plus puissants y sont disponibles. Pourtant, là aussi, les scores sont en baisse.
Pas de sommet plus élevé
PassMark mesure également chaque année les performances maximales des CPU. Là, l’évolution est stagnante depuis 2023. Pour les ordinateurs de bureau, le score maximal a été atteint à ce moment-là, les ordinateurs portables grimpent encore un peu mais pas beaucoup.
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Les résultats sont pour le moins surprenants. Passmark est un nom fiable qui a obtenu de nombreux résultats au fil des ans. Sur la base de ces résultats, il semble que l’évolution de la puissance du processeur ne se traduise plus directement par les appareils que les particuliers et les entreprises achètent.