Le fabricant de routeurs TP-Link risque d’être inscrit sur la liste noire du gouvernement américain. Les routeurs constituent une menace pour la sécurité nationale car ils sont trop vulnérables aux cyberattaques.
Les jours de TP-Link sont-ils comptés aux Etats-Unis ? Selon le Wall Street Journal, plusieurs agences gouvernementales américaines mènent actuellement une enquête sur la sécurité des routeurs de la marque chinoise. L’interdiction de la vente de ces routeurs pourrait être la prochaine étape.
Vulnérable aux cyberattaques
Les inquiétudes concernant la sécurité des routeurs TP Link ne sont pas tout à fait inattendues. Microsoft a révélé que des routeurs de cette marque ont été utilisés pendant des années par des pirates chinois pour attaquer les utilisateurs d’Azure. Le fait que TP-Link soit elle-même chinoise, avec son siège à Shenzen, n’aidera pas l’entreprise dans cette affaire.
Les risques ne sont pas toujours aussi extrêmes. Les autorités américaines accusent TP-Link de « fournir régulièrement à ses clients des routeurs présentant des failles de sécurité », selon des sources du Wall Street Journal. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est que TP-Link n’aurait pas réagi de manière décisive à ces fuites et ne se serait pas ouverte au dialogue avec les chercheurs en sécurité.
TP-Link nie ces allégations. Dans une réponse au Wall Street Journal, l’entreprise affirme qu’elle recherche de manière proactive d’éventuelles fuites dans ses produits. « Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de travailler avec le gouvernement américain pour démontrer notre engagement continu », a déclaré le porte-parole de l’entreprise.
Huawei après lui ?
Une interdiction pourrait être prononcée prochainement. La décision sur le sort de TP-Link revient à Donald Trump après son investiture. Ce dernier n’a pas hésité à interdire des entreprises chinoises par le passé. Les parallèles avec la saga Huawei d’il y a cinq ans sont faciles à établir.
TP-Link est un acteur majeur de l’industrie des réseaux. L’entreprise chinoise détiendrait environ 65 % du marché américain des routeurs destinés aux particuliers et aux PME. Au niveau mondial, la part de marché de TP-Link est d’environ 20 %. Il reste à voir si l’interdiction américaine affectera également l’entreprise en Europe.