La France entre en guerre contre Nvidia

frankrijk vs nvidia

Après une première perquisition, Nvidia risque désormais de subir une enquête approfondie de la part de l’autorité française de régulation des marchés.

Cela fait un bon moment que l’Autorité de la concurrence française surveille Nvidia. En septembre, elle a perquisitionné Nvidia dans le cadre d’une enquête plus large sur le secteur du cloud.
Elle a annoncé les conclusions de cette enquête vendredi dernier, en lançant un J’accuse ! clair à Nvidia.

L’autorité a identifié « certains risques potentiels » qui pourraient limiter la concurrence loyale dans l’industrie du cloud et de l’IA. Ils comprennent la fixation des prix, les restrictions de production, les clauses contractuelles injustes et les comportements discriminatoires. L’autorité s’inquiète également de la domination logicielle de Nvidia avec sa plateforme CUDA et des récents investissements et acquisitions de plus petits acteurs du secteur par l’entreprise.

L’autorité n’a pris aucune décsion définitive sur l’avenir de Nvidia, mais il semble inévitable qu’il y aura des mesures correctives. L’étape suivante pourrait être une enquête antitrust. Les entreprises risquent des amendes jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires annuel global en cas de violation des règles antitrust françaises. Compte tenu des 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel de Nvidia, l’amende pourrait être salée.

Chevalier blanc

C’était une question de temps que Nvidia attire l’attention des autorités de régulation. L’entreprise est devenue le visage du grand essor de l’IA et on ne peut plus assister à une foire technologique sans que Nvidia n’y joue un rôle de star. Sa réussite a aussi entraîné une progression rapide et inédite en Bourse. Le 18 juin, Nvidia est même brièvement devenue l’entreprise la plus valorisée au monde, mais a depuis dû céder ce titre à Microsoft.

Outre la France, les États-Unis et la Chine surveillent également Nvidia, mais la France pourrait être le premier pays à déposer des accusations formelles. La France joue souvent le rôle de chevalier blanc au nom de l’Europe contre les géants américains de la technologie. Récemment, elle a sanctionné Microsoft, Google, Meta et Amazon, entre autres, par des amendes de plusieurs millions de dollars.

La Commission européenne avait elle-même lancé une procédure de consultation préliminaire vis-à-vis de Nvidia, mais elle laissera peut-être la France s’en charger pour l’instant. Nvidia ne répond pas aux allégations de l’Autorité française pour le moment.

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